Julien Miniconi a pris ses fonctions de nouveau sous-préfet de l'arrondissement de Mortagne-au-Perche lundi 8 février au matin, par le traditionnel dépôt de gerbe, lors d'une cérémonie au monument aux morts de la cité percheronne.
"C'est une évolution, un challenge, une nouvelle opportunité" explique-t-il. Niçois d'origine, il a passé de longues années dans la police, d'abord en banlieue, à Houilles, à Trappes (Yvelines), où il est intervenu lors des émeutes de 2005. Puis il a été en poste à Paris. D'abord dans le 16e arrondissement, avec entre autres les problèmes de proxénétisme liés au Bois de Boulogne. Puis commissaire central dans le 10e, où il est intervenu tant sur les attentats du 13 novembre 2015 (au Petit Cambodge et au Carillon) que pour implanter une salle de shoot près de l'hôpital Lariboisière.
Un cadeau personnalisé du SM Caen
Après neuf ans, Julien Miniconi a ensuite souhaité quitter la banlieue, ainsi que Paris. Il est alors devenu normand d'adoption, et le n°2 de la police du Calvados, à Caen. Parmi les événements marquants, il souligne notamment l'organisation de la venue d'Emmanuel Macron et de Donald Trump pour le 70e anniversaire du Débarquement. Mais aussi les manifestations des Gilets jaunes ou la gestion du public lors des matchs de football à Malherbe. Juste avant son départ, le club de foot lui a offert un maillot floqué à son nom, avec le numéro 61… numéro du département où il est désormais sous-préfet (et dans une ville où le club de foot, l'US Mortagne, est à l'arrêt pour cause de Covid !)
Après 20 ans de carrière, que faire ? Il explique "avoir eu l'envie de servir l'État différemment". C'est à force de côtoyer des membres du corps préfectoral, lorsqu'il était policier, que la voilà à la tête de la sous-préfecture percheronne. "En détachement", précise-t-il. "Ça me donne quelques années avant de l'intégrer définitivement, et ça laisse la possibilité de réintégrer la police."
Julien Miniconni avoue découvrir l'Orne. S'impliquer dans la ruralité profonde, de Nocé à Vimoutiers, reste un vrai challenge pour lui qui a essentiellement été sur des affectations urbaines. "Même si à Nice, il y a un bel arrière-pays", sourit-il, affirmant "vouloir apprendre encore de la vie, c'est une nouvelle palette de compétences". Conformément au cahier des charges du corps préfectoral, Julien Miniconi va "prendre le pouls" de sa circonscription, passer les prochaines semaines et les prochains mois à rencontrer les élus locaux et les acteurs économiques.
Le "plan de relance" et autre "contrat petites villes de demain" figurent en effet en bonne place sur l'agenda préfectoral…
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.