La crise sanitaire n'a pas empêché certains entrepreneurs de se lancer dans la création de start-up. À Caen, dans les locaux de Normandie Incubation ou au Forum Digital, les idées fusent et les projets continuent d'émerger. "Nous avons eu une très bonne année 2020. 23 projets ont intégré l'incubateur. 80 et 100 millions d'euros ont été levés", se réjouit Laurent Prottin, directeur général de Normandie Incubation. Selon ce passionné d'innovation, les start-up émergentes s'adaptent très rapidement, et c'est ce qui fait leur force pendant cette pandémie.
Ils se sont lancés pendant la crise
"La crise m'a permis de me lancer", raconte Antoine Escudier, fondateur de l'application Vetapp, une plateforme de téléconsultation vétérinaire. C'est en juin 2020 que ce jeune entrepreneur décide de créer son entreprise. "La Covid-19 a été un véritable accélérateur. La télémédecine vétérinaire n'a été autorisée qu'en mai 2020. On n'en serait pas là si la pandémie n'avait pas existé", explique-t-il. De son côté, Fabrice Mauge, fondateur de Vino Virtual, des salons virtuels à destination des professionnels du vin et des spiritueux, a lui aussi profité de la crise pour repenser son activité professionnelle. "Je me suis demandé comment accompagner les professionnels du vin et des spiritueux en cas de crise", indique-t-il. La Covid-19 a fortement impacté ce secteur, et notamment les vignerons de champagne. "J'ai décidé d'organiser un salon virtuel en septembre 2020, qui a rassemblé une centaine de participants et 35 exposants", se remémore Fabrice Mauge. Un événement en ligne réussi, qui le conforte dans l'idée de se lancer. "Dans cette filière, les approches sont d'habitude plus traditionnelles. Nous proposons une nouvelle solution", se réjouit l'entrepreneur. C'est une semaine avant le premier confinement que Riad Makdessi, fondateur, et son partenaire Antonin Galaia ont intégré Normandie Incubation, pour développer Pleyo, une start-up qui allie sport et jeux vidéo. "La première crise a développé le coaching en ligne et les gens ont davantage joué aux jeux vidéo", explique Antonin Galaia. Leur objectif, depuis la pandémie, est de donner envie aux gens de retourner dans les salles de sport après la crise. "On veut proposer des produits uniques que les gens auront envie de tester", termine-t-il. De son côté, Marie-Hélène Teyssedre a créé Mary and Folks, une entreprise qui propose des escapades à la rencontre des Normands. "Cette crise m'a confirmé qu'il fallait développer le tourisme local", se confie la jeune femme. Le second confinement l'a contrainte à développer son activité. "J'ai dû adapter mon produit et ai proposé des pochettes normandes pour voyager depuis son canapé", poursuit-elle. Une pandémie qui aura donc permis à de nombreux entrepreneurs de concrétiser leurs projets.
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