Une inspection de l'Autorité de sûreté nucléaire, non programmée, a eu lieu dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 janvier. D'après le gendarme du nucléaire, la centrale de Flamanville n'a pas répondu "de manière efficace et rapide à une situation d'urgence" simulée lors de l'exercice. Le scénario prévoyait de fortes chutes de neige dégradant les dispositifs de refroidissement des réacteurs et isolant partiellement le site.
Les inspecteurs ont notamment "constaté un délai tardif d'alerte des autorités". La préfecture de la Manche n'a été prévenue qu'à 1 h 25 qu'un plan d'urgence interne avait été déclenché à 23 h 31. L'astreinte locale de l'Autorité de sûreté nucléaire l'a été plus tard encore, à 1 h 43. L'alerte "sans délai" des autorités est pourtant "essentielle" pour protéger la population, a déploré la vice-présidente DVD du Conseil départemental de la Manche Valérie Nouvel, qui préside la Commission locale d'information (CLI) de la centrale, lors d'une réunion organisée ce jeudi 4 février à Saint-Lô.
L'agent de direction de l'organisation de crise a en outre "délivré des informations incomplètes aux autorités", ajoute le gendarme du nucléaire : "Ni l'ASN, ni la préfecture n'ont été informées (...) d'une augmentation de la radioactivité détectée par une balise de surveillance de l'environnement".
Par ailleurs, le chef d'exploitation au poste de commandement "ne savait pas se connecter au système d'information collaboratif de crise" et il a attendu "près de deux heures après le déclenchement de l'alerte" pour commencer à pouvoir utiliser ce système, selon l'ASN.
De plus, "les postes informatiques portables sont difficilement transportables, ce qui ne permet pas de disposer de toutes les informations utiles pendant la crise".
Un équipier n'a pu emporter à une réunion de crise un poste informatique portable, "du fait de la présence d'un câble de protection antivol à code qu'il ne connaissait pas", témoigne encore l'ASN. "L'équipier a dû prendre des notes manuscrites et les retranscrire informatiquement, ce qui est source d'erreur et de perte de temps", déplore le gendarme du nucléaire.
Avec AFP.
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