"Pour une heure, pour un jour, pour une semaine ou pour un mois, laissez-nous entrouvrir nos portes, même si nous devions les refermer en cas de nouveau confinement." C'est le message porté par une centaine de dirigeants de centres d'art contemporains, musées et fonds régionaux d'arts contemporain français. Le Mucem de Marseille, le Centre Pompidou de Metz, le Palais de Tokyo à Paris… Ils ont lancé mardi 2 février une pétition, sous forme d'une lettre ouverte adressée à Roselyne Bachelot, ministre de la Culture. Parmi les premiers signataires figure Patrick Lebret, le directeur du Portique, le centre régional d'art contemporain du Havre.
"Il n'y a pas de raison pour que nous ne soyons pas ouverts", estime le directeur de cette structure de 500 m2. "Nous travaillons dans un secteur où les visiteurs ne sont pas statiques", au contraire des cinémas ou des théâtres, par exemple. "On ne prend pas plus de risque ici que dans un centre commercial", poursuit le directeur havrais, prêt à mettre en place des jauges de visite s'il le faut. Grâce aux subventions et aux aides qu'il reçoit, Le Portique n'est pas en péril. Mais sa fermeture, comme celle des autres musées d'art contemporain, impacte directement les artistes. En octobre, le public du Havre avait pu admirer l'exposition de Mai-Thu Perret seulement cinq petits jours avant le confinement. Prolongée initialement jusqu'au samedi 13 février, elle est en cours de démontage. Le Portique espère pouvoir accueillir le public pour la prochaine exposition prévue en mars, celle d'un couple de peintres français : Ida Tursic et Wilfried Mille.
La pétition a, pour l'heure, recueilli près de 2 500 signatures, dont celle d'un enseignant de l'École supérieure d'arts et médias de Caen/Cherbourg ou du directeur de la maison de Victor Hugo à Guernesey.
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