Mieux définir les relations entre justice, police, gendarmerie et le Groupe hospitalier du Havre (GHH). C'est tout l'objet d'une convention signée mardi 2 février à la sous-préfecture du Havre, la première du genre en Seine-Maritime, qui s'inscrit dans le cadre d'un protocole national.
Elle a permis la création de trente fiches pratiques pour orienter les soignants face à un patient victime de violence, un gardé à vue hospitalisé ou bien encore un patient mineur qui va devoir être placé. "Une femme victime de violences conjugales pourra, grâce à cette convention, être amenée à déposer plainte directement à l'hôpital, qui s'engage à nous adresser certaines informations sur la nature de ses blessures, les circonstances dans lesquelles elles ont été occasionnées, etc.", illustre le procureur de la République du Havre, Bruno Dieudonné.
"Ne pas banaliser les agressions"
Mais la convention doit aussi permettre de faciliter le dépôt de plainte en cas d'agression de patients à soignants. Martin Trelcat, le directeur du Groupe hospitalier du Havre refuse de les normaliser : "Même si ce n'est pas dans notre ADN, il ne faut pas banaliser ces agressions, trouver des excuses aux patients… Cela peut engendrer du stress et créer des situations explosives."
Lundi dernier, un prévenu récidiviste a été condamné à six mois de bracelet électronique pour des menaces envers du personnel soignant. Trois jours plus tôt, une patiente était présentée en comparution immédiate pour avoir poignardé une cadre de santé, mais son procès a été reporté. Sans toujours en arriver à ces situations extrêmes, le GHH comptabilise cependant une hausse de 60 % des agressions verbales ou physiques de 2018 à 2019.
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