L'une a travaillé dans la publicité, l'autre dans la finance agricole. L'une a grandi en Afrique du Sud, l'autre à Lisieux dans le pays d'Auge. Vu comme ça, peu de choses rapprochent Claire Wills Diquet et Gaëlle Bonnieux. Et pourtant, les deux amies de 38 et 39 ans sont inséparables. Elles ont lancé le projet "GonneGirls Farm" en 2019, après plus de quatre ans de mûre réflexion. C'est à Gonneville-en-Auge, entre Caen et Merville-Franceville, qu'elles ont trouvé leur bonheur. "Cette ferme appartenait à la famille de mon mari mais elle ne trouvait pas de repreneur", dit Claire, qui avait déjà l'envie de changer littéralement de vie.
De Paris à la campagne : un changement de vie pas si facile
C'est "autour d'un verre" que l'idée est née. Gaëlle a aussi lu un livre sur la permaculture qui l'a séduit. "C'est là que j'ai eu le déclic et que je me suis dit 'ok, c'est ça que je veux faire !'" Seul hic : le manque de connaissances dans le milieu. À travers des voyages au Zimbabwe, aux États-Unis, en Suède ou encore en France, les deux néo-agricultrices se sont formées au maraîchage bio sur petites surfaces, pour "optimiser chaque mètre carré cultivé", une ferme diversifiée et un élevage de pondeuses. Elles se sont aussi inspirées des techniques anglo-saxonnes pour se perfectionner sur la gestion économique.
"L'objectif est de pouvoir se verser un smic chacune"
Elles ont dû investir 80 000 euros sans revenus la première année, depuis avril 2020. "L'objectif est de pouvoir se verser l'équivalent d'un SMIC chacune cette année", glisse Claire. Sur le terrain, les deux jeunes femmes doivent gérer les 250 poules pondeuses, "et bientôt 500 au mois de mars", les 14 hectares, dont 2 000 m2 de production maraîchère bio. À cela s'ajoute la vente directe de fruits et légumes, une pension pour chevaux et un gîte en location.
Gaëlle Bonnieux et Claire Wills Diquet ont tout quitté à Paris pour lancer une ferme "GonneGirls Farm" en avril 2020 à Gonneville-en-Auge. Un projet qui a nécessité quatre ans de réflexion et de préparation.
"Chaque jour, c'est une nouvelle découverte, sourit Claire. Au départ, on se disait qu'on allait être nulles comme agricultrices.". Tout prouve désormais le contraire, avec de nouveaux projets en ligne de mire : la création d'un atelier de transformation, l'amélioration du magasin avec de nouveaux produits (crémerie par exemple). Un projet qui, sur le papier, paraît idyllique, mais qui, en vérité, n'a pas été si simple.
Un changement de vie pas si évident pour Claire
Quitter les bureaux de Paris pour venir à la campagne a nécessité "trois mois d'adaptation. C'est du stress, car on se lance dans un business tout nouveau qui doit pouvoir nous nourrir, explique Claire. Et puis, au niveau culturel, c'est moins agité qu'à Paris", poursuit son acolyte.
Un changement de vie qu'ont aussi dû accepter leurs familles respectives, bien installées dans des maisons accolées à la ferme.
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