Pour le mois de février, le carnet de réservation des gîtes de Sylvaine Lebon, à Fécamp, est vide. Les vacances d'hiver sont habituellement une période creuse. Mais la situation sanitaire n'arrange rien. "Tant qu'on ne sait pas ce que le gouvernement va faire, c'est difficile pour les touristes de se projeter. On a besoin d'eux, bien sûr, mais si c'est comme au mois de mars, nous serons contraints de fermer par arrêté préfectoral." Même constat à deux pas du golf d'Octeville-sur-Mer, où Delphine Gillot tient une maison d'hôtes. "Depuis l'an dernier, les gens réservent vraiment à la dernière minute", indique la propriétaire qui avait enregistré une bonne fréquentation au moment des fêtes de fin d'année, peut-être en raison de la fermeture des remontées mécaniques à la montagne. "Nous sommes à deux heures de Paris, on peut imaginer que certains Franciliens choisissent de venir chez nous en février plutôt que dans les stations de ski. Certains partent habituellement au soleil, mais c'est aussi compliqué dans les aéroports…", imaginait la propriétaire en début de semaine.
Les vacances d'hiver sont prévues du samedi 6 février au dimanche 7 mars, selon les zones. Le gouvernement pourrait annoncer un renforcement des mesures pour freiner l'épidémie de Covid-19 dès ce week-end, y compris un confinement plus strict.
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