Avec son premier courrier en date du 4 décembre, puis un nouveau le 13 janvier, le préfet de la Seine-Maritime, Pierre-André Durand, a remis le dossier du contournement Est de Rouen sur la table. "Dans le calendrier du projet, un concessionnaire doit être choisi en 2022, et donc la procédure de désignation et d'échange va s'étaler, auparavant, sur un an", a-t-il rappelé lors de ses vœux à la presse, mardi 26 janvier.
Se positionner d'ici l'été
C'est pourquoi le représentant de l'État a demandé aux trois collectivités locales qui financent le projet de confirmer, ou non, leur position, afin de tenir ce calendrier qui va s'accélérer à compter de cet été. "J'ai laissé passer les dernières échéances électorales et mon premier courrier a laissé la possibilité, à trois reprises, pour les collectivités locales, de se prononcer lors de leurs séances plénières", indique Pierre-André Durand.
Le préfet rappelle que le projet, dont l'utilité publique a été validée par le Conseil d'État, est l'un des quatre dossiers qui a été retenu dans le cadre de la Loi d'orientation des mobilités. "L'État n'imposera pas une infrastructure qui n'est pas souhaitée", ajoute Pierre-André Durand, comme le ministre des Transports l'avait indiqué quelques jours auparavant au Sénat. En clair, si une collectivité locale se positionne contre le projet, le dossier est enterré.
"Il faut souligner que ce projet a un effet levier formidable, il permet, en investissant quelques dizaines de millions d'euros, d'en avoir plusieurs centaines de l'État", défend le préfet. Il a d'ailleurs redonné les arguments en faveur du contournement Est dans ses différents courriers et se dit à disposition des élus pour répondre à différentes interrogations techniques.
Les discussions se poursuivent
D'ailleurs, le dialogue se poursuit pour trouver une issue favorable au projet. "Il y a une contradiction à refuser le contournement Est mais à mettre en place une Zone à faible émission dans la Métropole", argumente Pierre-André Durand, qui insiste sur le "travail de qualité" qu'il mène avec les élus locaux dans le département sur l'ensemble des sujets, qu'ils soient liés ou non à ce dossier.
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Si le Département de la Seine-Maritime a confirmé son financement, la Région Normandie devrait se prononcer le lundi 15 février et le doute plane encore pour la Métropole de Rouen, même si le prochain conseil est fixé au lundi 8 février.
"Si la Métropole choisit de ne pas se prononcer lors de ce conseil, il n'y a pas de couperet, précise le préfet de la Seine-Maritime. Il n'y a pas de problème à ce que ce sujet soit examiné en mars ou en avril. Il sera plus compliqué si la Métropole choisit de ne pas délibérer du tout sur le projet cette année." Pour livrer un éclairage dans ce débat, le préfet indique par ailleurs que les études sur l'alternative d'un contournement par l'Ouest seront rendues publiques très prochainement.
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