Contrainte de fermer au public à cause du contexte sanitaire, cette vaste exposition, dont le thème résonne particulièrement avec l'actualité, a été déclinée en visite virtuelle par Octopus 3D. Sur l'interface numérique, on peut véritablement déambuler dans l'espace d'exposition comme si on y était. Sylvère Dumont, co-commissaire d'exposition aux Archives départementales de Seine-Maritime, détaille le parcours.
À quels types de risques fait-on
référence ?
Cette exposition traite de la protection des populations face aux catastrophes en Seine-Maritime, qu'elles soient humaines, sanitaires, climatiques ou encore industrielles. Il s'agit d'un historique des catastrophes auxquelles les Seinomarins ont été exposés depuis le XVIIe siècle jusqu'à nos jours. L'exposition témoigne ainsi de l'évolution des techniques mises en œuvre pour y faire face. C'était un projet de longue date, mais dont le sujet fait tout à fait écho avec l'actualité, que ce soit Lubrizol ou la Covid-19. Les archives regorgent de documents sur les sujets qui n'avaient jamais été exploités et qui sont présentés pour la première fois au public. Cela nous permet de traiter de catastrophes qui ont marqué l'opinion publique, comme l'incendie de la flèche de la cathédrale de Rouen en 1822, la mini-tornade de la vallée du Cailly qui s'est produite en 1845 ou encore la collision de deux pétroliers sur la Seine en 1987 qui avait provoqué une marée noire.
Comment s'organise cette exposition ?
Dans une première partie, nous avons choisi d'établir un catalogue des risques principaux du département, car ceux-ci varient d'un territoire à l'autre. En effet, la Seine-Maritime présente des spécificités telles que les crues du fleuve ou l'importante activité industrielle qui s'est développée, souvent à proximité immédiate des villes. Ensuite, une partie de l'exposition est consacrée à la façon dont les autorités ont pu réagir face à ces risques, ce qui permet de constater l'évolution de ces prises en charge au fil du temps et l'évolution des moyens de lutte. Au siècle dernier, lorsqu'un accident industriel se produisait, on ne s'interrogeait pas, par exemple, sur les conséquences environnementales ou sanitaires de la même façon qu'aujourd'hui ! Enfin, la dernière partie de l'exposition traite de la façon dont on a pu chercher à prévenir les risques. On découvrira, entre autres, des livrets destinés aux populations diffusés en pleine Guerre Froide pour réagir face au risque atomique.
Comment résonne-t-elle avec l'actualité ?
Par exemple, en 1770, en période d'épidémie de typhoïde, le Parlement de Rouen met en place un embargo sur un navire en provenance de Marseille, dont l'équipage est malade. Certains marchands du Havre bravent cet interdit pour récupérer la cargaison et on a dû pour limiter la propagation de l'épidémie identifier les cas contacts. L'histoire se répète !
Pratique. Visite virtuelle gratuite sur http://www.archivesdepartementales76.net/exposition-virtuelle-tocsins-et-sirenes
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