"Malgré l'année difficile, on a maintenu l'activité", rassure Gérard Delaunay, vice-président de la Chambre de commerce et d'industrie Caen Normandie. Ce lundi 25 janvier a été l'occasion de faire un bilan sur l'année passée et d'exposer les projets et perspectives pour 2021 concernant les équipements portuaires gérés par la CCI Caen Normandie. Un bilan mitigé, car l'activité commerciale du port amont réalise un chiffre prometteur, avec une hausse de 20,5 % par rapport à 2019, ce qui ne représente pas loin de 600 000 tonnes manutentionnées. "Les trafics de céréales et engrais ont très bien fonctionné. De nouveaux commerces ont été développés, notamment vers le Maroc", poursuit le vice-président. En revanche, du côté transmanche et des traversées à la gare maritime de Ouistreham, les résultats sont au plus bas, avec une perte de près de 67 % des passagers à l'année. "C'est dramatique. En 2019, nous avions eu 900 000 passagers. Cette année, on en recense 300 000. C'est une perte historique", déplore Gérard Delaunay. Une perte liée à la pandémie, mais aussi au Brexit.
Une année placée sous le signe de la COVID-19 et du Brexit
"Le Brexit nous a obligés à faire de nouveaux travaux pour répondre aux réformes mises en place", explique Antoine de Gouville, directeur des équipements portuaires. Depuis le 1er janvier 2021, le Royaume-Uni a quitté l'Union européenne et de nouvelles formalités douanières sont entrées en vigueur. 500 000 € ont été investis par la CCI Normandie sur le terminal ferry de Ouistreham. Pour répondre à toutes les nouvelles normes, un service d'inspection vétérinaire et phytosanitaire a été instauré afin de contrôler l'importation des marchandises d'origine animale ou végétale, des animaux vivants et de l'alimentation animale. De plus, d'autres points de contrôles ont été développés pour contrôler l'immigration, l'import et l'export.
10 % de perte de chiffre d'affaires dans les criées
2020 aura également eu un impact sur le secteur de la pêche. Dans les ports de Port-en-Bessin et Grandcamp-Maisy, une diminution d'environ 10 % des ventes globales a été constatée. "De nombreux chalutiers étaient à l'arrêt pendant le premier confinement", explique Gérard Delaunay. Point positif, la fermeture des restaurants n'aura pas eu d'impact négatif sur la saison de la coquille Saint-Jacques.
Les ports de plaisance impactés eux aussi
"Il y a une évolution des usages dans les ports de plaisances", indique Eric Bock, membre du bureau de la CCI Caen Normandie. La Covid-19 et le Brexit ont également impacté l'activité plaisancière. "Les clients n'ont plus envie de consommer de la même façon. Ils ne souhaitent plus acheter de bateaux mais privilégient la location, et ça d'autant plus avec l'arrivée de l'épidémie", poursuit-il. L'objectif pour cette nouvelle année est de réfléchir à de nouveaux usages pour attirer une nouvelle clientèle.
Des navires à l'arrêt dans le port de Caen-Ouistreham
C'est une grande première pour le port caennais. Plusieurs navires sont venus hiverner dans le bassin d'Hérouville. Le Word Odyssey, un navire de 175 mètres de long est accosté depuis mai 2020, le Bougainville et le Dumont d'Urville, tous deux mesurant 131 mètres de long, sont arrivés fin octobre et le ferry Barfleur est stationné, lui, depuis mars dernier. Aucune date de retour en mer n'est déterminée, l'heure du départ dépendant de l'évolution de l'épidémie.
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