Une file d'attente disciplinée, respectant la distanciation sociale. Une bonne dose de gel hydroalcoolique sur les mains, à l'entrée, avant de prendre place dans l'amphithéâtre habituellement dévolu aux cours de STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives). Le mardi 26 janvier, quelques centaines d'étudiants ont participé à une mise en scène, sur le campus de Mont-Saint-Aignan. "Le but, c'est de prouver qu'on peut respecter les règles et reprendre les cours", explique José Monquelard, un étudiant lassé d'être "infantilisé".
La reprise attendue par toute l'université
À l'intérieur de la salle, qui peut habituellement accueillir 600 personnes, les travées sont clairsemées. De la rubalise installée ici et là condamne une grande partie des places pour faire respecter la distanciation physique. Les conditions pour donner un cours semblent presque réunies. Cette atmosphère, qui manque aux élèves qui réclament une reprise de leur cursus universitaire, manque d'ailleurs aussi à certains professeurs. C'est le cas de Xavier Baguelin, enseignant et directeur de la filière STAPS : "Pour nous, c'est compliqué aussi, ça dure… Le lien que l'on a avec nos étudiants, le plaisir de transmettre et de voir les réactions, on ne l'a pas quand on fait du distanciel."
Devant cette assemblée, le président de l'université, Joël Alexandre, a tenu à prendre la parole pour apporter son soutien aux étudiants. Pour lui, les 20 % de cours assurés au 8 février demandés par le président de la République, ce n'est pas assez. Mais pour revenir au moins "à 50 % comme en octobre", il estime que ce ne sont pas forcément les salles de cours ou le personnel qui feraient défaut. Pour lui, ce qu'il faudrait, ce seraient "des mesures moins contradictoires" et du temps pour tout organiser.
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