"Ces bijoux sont ma fierté", confie Camille Mangnan. C'est dans une pièce sous les combles de son pavillon de Bretteville-l'Orgueilleuse, près de Caen, que cette jeune maman de 29 ans réalise des bijoux en lait maternel.
Plusieurs essais et échecs
Après plusieurs expériences professionnelles en tant que coiffeuse, manager dans un centre d'appels ou encore assistante commerciale, la jeune Normande n'avait pas encore trouvé sa voie. Il faudra attendre la naissance de sa fille Louise en 2017, pour que sa vie personnelle mais aussi professionnelle soit bouleversée. "La maternité m'a transformée. J'ai découvert l'allaitement et le monde qui l'entoure", explique-t-elle avec émotion. Très vite, elle rejoint des groupes sur les réseaux sociaux pour échanger sur le sujet avec d'autres mamans. "Ce sont ces discussions qui m'ont donné envie d'allier maternité et création. J'ai mis du temps avant de trouver réellement ce que je voulais", poursuit la créatrice. C'est à travers ces échanges qu'elle découvre les bijoux en lait maternel, un concept très répandu, notamment aux États-Unis et dans les pays nordiques. "Je me suis formée seule, en regardant des vidéos", sourit-elle. Après plusieurs essais et quelques échecs, la jeune maman développe la recette parfaite. "J'ai mis du temps à trouver, j'ai utilisé de nombreux produits, mais j'ai tout gardé. Ce projet est ma plus belle réussite", explique-t-elle. En août 2020, elle trouve la recette parfaite et lance son projet, Les bijoux de Louise.
"Se souvenir d'une période,
d'une maternité"
"J'envoie un kit de recueil aux mamans, qui me transmettent entre 5 et 10 ml de lait maternel. Ensuite, la fabrication dure six semaines", explique-t-elle. Un processus digne d'un travail de petit chimiste. Tout d'abord, le lait est séché, puis cristallisé, pour n'être plus qu'une simple poudre, "afin qu'il ait une meilleure tenue dans le temps", précise la jeune femme. L'étape suivante est celle du mélange avec différents solvants. Un secret de fabrication qui ne peut être dévoilé, chaque créatrice ayant son propre procédé. Le tout est ensuite déposé dans un moule afin de durcir. Avant d'être terminé, le bijou est séché une dernière fois.
Pour réaliser ses bijoux, la jeune femme doit porter une tenue appropriée car elle utilise des produits qui peuvent être dangereux.
"C'est un bijou qui permet de se souvenir d'une période, d'une maternité. Certaines gardent des mèches de cheveux ou des dents de lait. Moi, c'est un bijou maternel", se confie fièrement la créatrice. En dépit de la crise sanitaire, elle reste optimiste. "Ça va au-delà de ce que j'espérais. C'était le bon moment pour lancer mon activité car les gens passent du temps sur Internet", conclut-elle.
À ce jour, la jeune femme fédère une communauté de près de 1 200 personnes sur Instagram.
Pratique. Ses créations sont à retrouver sur le site internet lesbijouxdelouise.fr et chez la fleuriste Mami Fleurs, à Bretteville-l'Orgueilleuse.
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