L’homme semble rescapé d’on ne sait quelle contrée. Un pseudo à l’anglo saxonne. Une musique hantée par les Nick Drake, Tim Hardin et Bob Dylan, avec des accents de Léonard Cohen. Son dernier album "The House of Many Doors" agit comme une révélation : 42 minutes bercé par une voie chaude, des mélodies ciselées toutes en sensibilité, une guitare acoustique irréprochable, colorée de mandoline, banjo ou bouzouki avec la complicité de son ami Stéphane Dambry.
Doué d’un talent raffiné, Johan Asherton bouscule le temps et enracine sa musique à contre-courant des modes, avec à la clé, le sentiment pour celui qui l’écoute d’avoir déniché une perle.
18 albums et un retour à Rouen
Grandi à l’ombre d’un papa violoniste et d’une maman chanteuse lyrique, sidéré adolescent par la puissance électrique d’un Jimi Hendrix, il débute sa carrière par le rock garage, leader du groupe The Froggies qui produit deux albums. C’est à cette époque d’ailleurs que Johan Asherton le Parisien est venu pour la première fois à Rouen en 1982 "pour acheter un album des Dogs".
Touché depuis par la grâce du folk avec un répertoire des plus inspirés, il revient s’y installer à 50 ans passés, lassé du hourvari de la capitale. Besoin d’un peu de distance après plus de vingt ans de carrière solo et 18 albums en rayon. Il ne rêve plus de salles combles mais de petits concerts improvisés, face avec un public fidèle. Ce qui ne l’empêche pas de caresser le projet de remonter un groupe. On l’imagine déjà avec ses comparses, soudés par une maturité chaleureuse et complice. Mais non, cette fois "ce sera pour faire du bruit", prévient le songwritter décidément imprévisible. "Une petite folie électrique".
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