Deux jours avant la tenue du comité interministériel de la mer, vendredi 22 janvier au Havre, l'Institut Montaigne - plateforme de réflexion, de propositions et d'expérimentations - publie une note sur l'avenir du port normand "Compétitivité de la vallée de Seine : comment redresser la barre ?". La note est basée sur une quinzaine d'auditions d'acteurs issus notamment de l'économie portuaire, du monde universitaire et de la haute administration.
L'institut a tenté d'identifier plusieurs actions ciblées et de très court terme pour accélérer fortement le développement économique des ports du Havre et de la vallée de la Seine.
Développer le fluvial et le ferroviaire
Le constat de l'Institut Montaigne est alarmant. "L'éventualité que le port du Havre soit relégué à un rôle secondaire à l'échelle européenne n'est plus à exclure." L'institut part du constat qu'à Anvers et Rotterdam, plus de 50 % des transports de marchandises se font par voies fluviale et ferroviaire. "Au sein de Haropa, la part du transport fluvial n'est que de 8,3 % et celle du transport ferroviaire n'est que de 5 %". Des solutions sont proposées. L'institut exclut dans un premier temps des mesures contraignantes, des dispositions législatives. Il préconise de "rassembler les autorités portuaires et les opérateurs privés, sous l'égide du délégué interministériel au développement de la Vallée de Seine, afin de fixer collectivement des objectifs chiffrés de report vers le fret fluvial à horizon 2023". Pour inciter les opérateurs privés, trois mesures sont évoquées : une concentration des aides au transport combiné, la mise en place d'un système de bonus, ainsi que d'un label.
Favoriser l'implantation de zones
industrielles
Autre piste de réflexion : inciter les industriels à s'installer le long de l'axe Seine. "Une meilleure prise en compte des enjeux de compétitivité industrielle est vitale. D'autant plus que le Royaume-Uni a annoncé vouloir créer des 'ports francs', posant un défi d'attractivité au continent." L'institut propose de développer un ensemble de zones de compétitivité logistique le long de l'axe Seine.
Ces zones bénéficieraient d'avantages tels que des exonérations de droits de douane, d'impôts sur les sociétés et de fiscalité foncière (limitées dans le temps). Ces zones devront être rapidement accessibles, le long de la Seine ou en bordure d'axes routiers majeurs. L'institut propose que leur implantation soit proposée par le ministère de l'Économie, en concertation avec les collectivités locales et Haropa.
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