Auteurs d'une thèse de doctorat d'histoire de la philosophie et de nombreux ouvrages et articles scientifiques, Jean-Marc Goglin prouve avec ce roman jeunesse qu'il a décidément plus d'un tour dans son sac. Il nous parle de son héros et de ses aventures.
Pourquoi vous êtes-vous orienté vers la littérature jeunesse ?
Avec Scot et le mystère du cimetière et L'œil de Caïn, je me suis donné le défi de quitter le registre scientifique. Je voulais écrire avant tout pour mes enfants et retrouver une véritable liberté de création que mes études historiques et scientifiques me refusaient. J'avais l'idée d'écrire un roman sous forme d'enquête et j'ai eu très vite le désir de faire appel à des personnages animaliers.
Qui est Scot, le héros de vos histoires ?
Les enfants ont une empathie naturelle pour les animaux. Il leur est très facile de leur attribuer des traits de caractère ou des sentiments humains. Alors, j'ai choisi de faire d'un chat le héros de cette histoire. Mais son compère, Gros Jacques, est un cochon. Ce sont deux physiques et deux caractères diamétralement opposés, Scot est intrépide, rusé et indépendant, Gros Jacques est plutôt peureux. C'est un peu un duo de comédie, mais c'est aussi une référence aux fabliaux du Moyen-Âge, où ces animaux sont souvent associés.
Pourquoi avoir situé l'intrigue à Rouen au Moyen-Âge ?
J'ai fait de Rouen l'intrigue des deux livres car il s'agit de la ville de naissance de mes deux enfants. J'ai publié récemment un livre sur la vie quotidienne des Rouennais au Moyen-Âge. Cet ouvrage scientifique m'a permis de rassembler un grand nombre d'informations sur leur mode de vie, dont j'ai tiré profit pour donner un cadre historique à ces deux livres. Rouen était une ville très peuplée et prospère au Moyen-Âge, pour sa production de toile de draps. Elle offre le décor idéal à ce genre d'intrigues. D'ailleurs, c'est surtout le quartier du Robec, dédié à ces activités textiles, qui m'a inspiré, même si je me garde de donner trop de descriptions pour laisser le soin au lecteur de fantasmer ce Rouen d'antan. Situer l'histoire au Moyen-Âge permet aussi des fantaisies littéraires, car les mentalités médiévales sont imbibées de croyances et de merveilleux.
Pratique. Jean-Marc Goglin, Scot et le mystère du cimetière et L'œil de Caïn, éditions de la rue de Marbeuf, 6 €, en vente à la librairie Funambules à Rouen.
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