D'origine montpellieraine, Charlotte Cagigos a découvert le hockey en y voyant son frère Marius. Elle a ainsi débuté au sein de l'école de glace. "J'ai voulu tester et mes parents m'y ont inscrite à trois ans. Ça m'a tout de suite plu." Très rapidement, ses entraîneurs ont décelé en elle un potentiel et l'ont incitée à s'orienter vers le hockey sur glace. Vers l'âge de huit ans, elle s'est essayée au poste de gardien. Essai concluant !
"Pas de différences avec le fait que je sois une fille"
Puis elle a rejoint le Pôle France Féminin. Elle jouait "dans une équipe de filles contre des équipes de garçons". En 2017, elle s'est cherché un nouveau club, qui convenait à ses attentes. "Je cherchais un club en France qui évoluait en U17 Elite (avec les hommes) et dans lequel j'aurais du temps de jeu". Caen a été la bonne pioche. "On m'a fait des bons retours sur le club, les tests se sont très bien passés." Et le courant est vite passé entre les entraîneurs et la gardienne. "On m'a toujours dit qu'à partir du moment où je travaillais et que je méritais ma place, ils ne feraient pas de différences avec le fait que je sois une fille", évoque la jeune joueuse.
Comme les garçons
Un an plus tard, Charlotte a eu l'opportunité de s'entraîner avec les professionnels, quand un des deux gardiens de l'équipe première n'était pas sur Caen. Lorsque Luc Chauvel, l'entraîneur caennais, lui a fait la proposition d'intégrer l'effectif professionnel l'été dernier, la jeune femme a mesuré la chance qu'elle avait. "J'étais vraiment contente et surprise, et je ne l'imaginais pas, cela, à mon arrivée à Caen", se souvient-elle. De là à devenir la doublure de Ronan Quemener en D1. Elle pense et mange hockey comme les garçons, enchaîne les séances de musculation comme les garçons. Et son intégration semble avoir été une réussite, avec des partenaires qui lui ont permis de trouver facilement sa place. Ces conditions d'entraînement lui permettent par ailleurs de conjuguer son sport avec ses études en STAPS, "pour pouvoir devenir professeure des écoles". Sur la glace, elle se fixe également des objectifs. L'équipe de France féminine est dans le viseur, que ce soit "pour les prochaines échéances, que ce soit les qualifications olympiques de 2022 ou les Mondiaux", évoque-t-elle. De sa position de seule joueuse du Championnat de Division 1, elle espère pouvoir être un exemple pour les autres hockeyeuses. "En France, on a besoin que les filles bénéficient aussi de très bonnes conditions d'entraînement, même avec les garçons, parce qu'on a besoin que le hockey féminin évolue", estime-t-elle, avec son caractère bien trempé.
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