"Je suis convaincu depuis le premier jour de la nécessité de se faire vacciner." 13 h 30, lundi 18 janvier, Michel Haté, habitant de Belbeuf, a été le premier patient de plus de 75 ans à se faire vacciner à l'hôpital Saint-Julien de Petit-Quevilly. "J'ai la chance d'avoir une fille qui est médecin et qui s'est acharnée pour m'avoir un rendez-vous car c'est très difficile, tout le monde n'y arrive pas", raconte ce retraité de l'enseignement.
"Pour moi, c'est du civisme"
Arrivé en avance, Michel Haté a assisté à la mise en place du centre de vaccination de l'hôpital Saint-Julien, qui a assuré une quarantaine de vaccinations pour son premier jour d'ouverture. Après un bref questionnaire rempli avec l'aide d'une étudiante en santé, le septuagénaire a été accompagné par Catia Ridel, infirmière, pour sa vaccination qui n'a pris que quelques minutes. "J'ai confiance dans la médecine, je pense que je prends plus de risques à ne pas être vacciné qu'à me faire vacciner", dit-il. Après un tour dans la salle d'observation pour un quart d'heure, le voilà soulagé en sortant de l'hôpital, mais pas encore totalement protégé contre la Covid-19, puisqu'il devra revenir début février pour la seconde injection.
"J'en ai marre des confinements, déconfinement puis reconfinement, explique-t-il. Je suis veuf et ce n'est pas facile de rester seul. Pour moi, c'est du civisme, car plus nous serons vaccinés, moins nous serons dangereux pour les autres et moins les autres seront dangereux pour nous." Avec la vaccination, pour Michel Haté, c'est la fin d'une période difficile qui s'annonce. "J'ai sept petits-enfants, on se téléphone beaucoup, mais on se voit très peu, pour respecter les consignes que je comprends, car cette épidémie, c'est très grave", poursuit-il.
Michel Haté
Habitant Belbeuf, Michel Haté a été le premier patient de plus de 75 ans à se faire vacciner à l'hôpital Saint-Julien à Petit-Quevilly.
"Revivre normalement"
C'est aussi ce qui a motivé Danièle Legot, habitante de Mont-Saint-Aignan, à se rendre à l'hôpital Saint-Julien pour ce premier jour de la campagne grand public. "J'ai 77 ans et demi, j'ai eu un cancer du sein il y a trois ans, ça me paraissait donc nécessaire et même obligatoire", confie-t-elle en espérant pouvoir ensuite "être tranquille, revoir mes petites-filles autant que je le voudrai et revivre normalement dès que possible". Danièle Legot souhaite surtout que "les salles de concerts, les cinémas et les musées puissent rouvrir. Si, avec cette vaccination, on peut rouvrir tout cela et avoir une vie sociale et culturelle à nouveau intéressante, ça serait génial !"
Un badge est remis aux personnes vaccinées comme ici, pour Danièle Legot.
Cet engouement de la population fait en tout cas plaisir au personnel soignant mobilisé ce jour-là et à Michelle Guérin, la cadre santé en charge du centre de vaccination de Saint-Julien : "Les gens répondent présent, mais il faut rappeler que ce n'est pas parce qu'on est vacciné que l'on ne peut pas être contaminé." La vaccination permet en effet d'éviter les formes graves de la Covid-19.
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