"J'ai fait une bêtise. J'ai fait une bêtise. Elle n'a pas souffert." C'est avec ces mots qu'un jeune homme de 21 ans, accompagné par sa mère, s'est lui-même rendu à la police, dans la matinée du samedi 16 janvier. La veille, son ancienne compagne, apprentie coiffeuse âgée de 21 ans elle aussi, avait été retrouvée morte à son domicile d'Alençon.
Il a été rapidement placé en garde à vue. Les premières auditions ont permis de faire avancer l'enquête. "Le suspect et la victime ont entretenu une relation de couple pendant environ cinq ans, détaille François Coudert, le procureur de la République d'Alençon. Leur rupture, vers mars 2020, aurait été mal acceptée par le suspect."
"Une scène de crime d'une rare violence"
Les antécédents du jeune homme ont été scrutés. Connu de la justice pour des délits commis en tant que mineur, il n'a pas de casier judiciaire. "A ce stade de l'enquête, il n'y a aucune plainte ou procédure au nom de la victime qui ressort", précise François Coudert. Pourtant, en garde à vue, le suspect aurait lui-même admis avoir déjà commis des violences conjugales sur la victime. Si les prémices de l'enquête tendent à confirmer la version du suspect, de nombreuses zones d'ombre persistent sur les circonstances du drame. "Je me suis rendu sur place. C'est une scène d'une rare violence, d'une exceptionnelle brutalité", confie le procureur. Bien loin, a priori, de la version du jeune homme. Pour faire avancer ce pan de l'enquête, une autopsie est prévue le lundi 18 janvier. Le jeune homme sera maintenu en garde à vue jusque-là, avant d'être présenté à un juge d'instruction qui devrait décider de son placement en détention provisoire. La procédure étant qualifiée d'homicide volontaire par concubin, "il encourt une peine de prison à perpétuité."
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