"Une journée dure un siècle… Comme on en est à neuf mois, on est déjà au millénaire suivant". Pour Jean-François Driant, le directeur du Volcan, le temps paraît de plus en plus long. La moitié des spectacles programmés par la scène nationale du Havre est désormais affectée par la pandémie de coronavirus. "Devoir jeter nos montres, nos calendriers… C'est une situation qui nous met en difficulté pour vivre sereinement" poursuit le directeur. En attendant la réouverture, il a mis à disposition les plateaux du Volcan à plusieurs compagnies pour des résidences : "ce n'est pas parce que la maladie sévit que les artistes arrêtent de travailler".
La semaine passée, c'est La Cordonnerie, basée à Lyon, qui a pris ses quartiers au Havre. La ville a servi de décors à sa nouvelle création, Ne pas finir comme Roméo et Juliette, co-produite par Le Volcan. "Millefeuille théâtral", ce spectacle mêle cinéma, théâtre, bruitages et musique live. Les artistes n'ont pu jouer que six représentations devant un public et ensuite… rideau.
"Ce n'est pas suffisant pour un spectacle aussi technique et complexe, que l'on assimile que par la répétition" note Samuel Hercule, auteur, metteur en scène et acteur. "Normalement, les années de création, on tourne énormément, car c'est bénéfique au spectacle. On est dans une émotion différente, on sent les personnes réagir" ajoute son homologue, Métilde Weyergans. La résidence au Volcan aura permis de peaufiner le show. Rendez-vous est pris en juin prochain, en public cette fois, pour découvrir le résultat.
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