Au moins 46 personnes sont mortes dans le tremblement de terre de magnitude 6,2, selon un porte-parole de l'agence de gestion des catastrophes.
Ce séisme a déclenché la panique chez les habitants de l'ouest de l'île de Célèbes, déjà frappée en 2018 par un très forte séisme suivi d'un tsumani dévastateur.
Des dizaines de corps sans vie ont été retirés des décombres de bâtiments effondrés à Mamuju, la capitale provinciale de l'ouest de Célèbes. D'autres victimes ont été retrouvées plus au sud, où une forte réplique s'est faite sentir samedi matin.
Une pénurie d'équipement lourd a ralenti les efforts des sauveteurs pour dégager les victimes, mais ils sont parvenus à extraire des ruines "au moins dix survivants", a annoncé un responsable des services de secours sur place.
Les autorités n'ont pas précisé combien de personnes pourraient encore en être prisonnières.
Ice, un habitant de Mamuju, était bloqué avec sa famille sous les décombres de sa maison quand il a entendu des jeunes qui cherchaient des survivants.
"Ils criaient +qui est vivant?+ et après avoir répondu +oui je suis vivant+, on a pu ramper hors des décombres", avec l'aide des jeunes, raconte à l'AFP l'homme, qui avait le bras cassé.
- Des feuilles de cocotiers pour abri -
Des avions et des bateaux arrivent avec des vivres et des équipements d'urgence, et la marine a envoyé un bateau médical pour suppléer les hôpitaux encore en fonctionnement, débordés par l'afflux de blessés, selon les médias locaux.
Quelque 190 personnes sont traitées pour des blessures graves, ont précisé les autorités.
Par ailleurs, quelque 15.000 habitants ont gagné des abris temporaires, souvent de fortune comme des tentes et des cabanes de tôles, où il s'abritent des fortes pluies.
Pour éviter la propagation du Covid-19, les autorités ont séparé les groupes à haut risque et à risque plus faible.
"Nous sommes à court de nourriture. Il n'y a pas encore eu d'aide du gouvernement", dit à l'AFP Desti, 24 ans, qui a fui son domicile de Majene, près de l'épicentre du séisme.
"Nous avons besoin de couvertures et de matelas. Certains dorment sur des feuilles de cocotier", explique-t-elle.
Ils sont nombreux à ne pouvoir regagner leurs habitations que le séisme a rendu inhabitables, ou par crainte de répliques ou d'un tsunami, note Desti, qui comme de nombreux Indonésiens ne porte qu'un nom.
Par ailleurs, des glissements de terrain qui ont suivi le séisme et les fortes pluies ont coupé l'accès à l'une des principales routes de la province.
L'aéroport a aussi été endommagé ainsi qu'un hôtel et le siège du gouverneur alors qu'une partie de la ville reste sans électricité.
L'épicentre du tremblement de terre de magnitude 6,2 a été localisé à 36 km au sud de Mamuju, à une profondeur relativement faible de 18 km, a précisé l'USGS.
Le pape François s'est déclaré vendredi "attristé par le séisme et a fait part de "sa solidarité" à tous ceux qui sont affectés".
Une autre région d'Indonésie, Kalimantan, sur l'île de Bornéo, est frappée depuis quelques jours par de fortes inondations. Elles ont fait cinq morts et plusieurs dizaines d'habitants sont portés disparus, ont rapporté samedi les médias locaux.
L'archipel indonésien, qui se trouve sur la "ceinture de feu" du Pacifique, une zone de forte activité sismique, connaît souvent des tremblements de terre et des éruptions volcaniques.
La région de Palu, plus au nord sur l'île de Célèbes, avait été déjà frappée en septembre 2018 par un très fort tremblement de terre de magnitude 7,5 suivi d'un tsunami. Cette catastrophe avait fait plus de 4.300 morts et disparus, et au moins 170.000 déplacés.
Un autre séisme dévastateur de magnitude 9,1 avait frappé au large des côtes de Sumatra en 2004, entraînant un tsunami qui avait tué 220.000 personnes dans la région, dont environ 170.000 en Indonésie.
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