42 150 euros d'aides versées en 2020, c'est le bilan de l'association Bouchons 276. L'association récolte des bouchons et couvercles en plastique, pour les recycler et récolter des fonds. L'argent est ensuite reversé à des personnes en situation de handicap sur l'ensemble de la Normandie. 43 personnes ont été aidées en 2020. En 17 ans d'existence, 713 728 euros ont été versés à 771 personnes. Au total, 2 900 tonnes de bouchons ont été recyclées.
Parmi les bénéficiaires en 2020 : Magali Gobé, d'Anglesqueville-l'Esneval. Cette mère de famille de 51 ans souffre d'une spondylarthrite ankylosante (une inflammation chronique des articulations). La maladie s'est accélérée depuis cinq ans et il lui est de plus en plus difficile de marcher.
Reportage Bouchons 276
Des équipements qui coûtent cher
Elle a dû s'équiper d'un fauteuil roulant électrique, aménager sa salle de bains et changer de voiture pour l'adapter à son handicap. Et tout cela a un coût. Le fauteuil a coûté 5 500 euros, entièrement pris en charge par la Sécu et sa mutuelle. L'aménagement de sa salle de bains lui est revenu à 18 000 euros. La Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) lui a accordé une aide de 5 000 euros. Dernier investissement en date : sa voiture. En 2018, son permis de conduire lui a été retiré. Elle a dû passer un nouveau permis adapté à son handicap (500 euros). Début 2019, Magali a acheté un véhicule qu'elle a dû adapter pour la conduite et pour accueillir son fauteuil, un investissement de 45 000 euros. Malgré différentes aides (5 000 euros du Département de Seine-Maritime, 5 000 euros de la MDPH et 1 000 euros de Bouchons 276), elle n'a pas eu d'autre choix que de souscrire un emprunt (sur 10 ans).
Un nouvel aménagement s'impose
Ces sommes importantes pèsent lourd sur le budget de la famille. Sa pension d'invalidité n'est que de 530 euros, il faut donc compter sur les revenus de son mari, Martial. Pour s'en sortir et pour le moral, Magali Gobé a fait le choix de retravailler, elle qui était auparavant coiffeuse. Elle s'est lancée cette fois dans la vente (avec un "magasin" à domicile). Mais là aussi, la reprise d'activité n'a pas été simple. Pour ne pas perdre sa pension, elle n'a pas le droit de dépasser un chiffre d'affaires de 9 000 euros par mois. Autre difficulté : son "magasin" est situé à l'étage de sa maison. À terme, la famille va devoir aménager l'escalier.
Pas de quoi entacher le moral de Magali Gobé, qui se bat au quotidien pour garder son autonomie. L'aide apportée par Bouchons 276 lui va droit au cœur et la soulage un peu financièrement.
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