À J-6 avant la vaccination "grand public", en commençant par les plus de 75 ans, les deux principaux syndicats de pharmaciens en France ont plaidé pour participer à la vaccination contre la Covid-19, notamment via l'autorisation de la pratiquer en officine. À Cherbourg, le pharmacien Nicolas Hardy juge pour le moment préférable que la vaccination soit organisée dans des centres dédiés (600 devraient ouvrir d'ici fin janvier en France), d'un point de vue logistique. "Les vaccins Pfizer sont conditionnés en flacon multidose et pas en dose unitaire, comme c'est le cas pour le vaccin contre la grippe, explique-t-il. Ça nécessiterait donc beaucoup de contraintes au niveau de la prise de rendez-vous et de l'assiduité des patients. À mon avis, il y a un risque important de perte de doses."
Un sentiment partagé par le président de l'Ordre des pharmaciens de Normandie, Franck Blandamour, qui tient une officine à Mortain, dans le sud-Manche. Mais la donne pourrait changer avec l'arrivée de nouveaux vaccins, comme Moderna, livrés en France lundi 11 janvier. "J'ai cru comprendre que le vaccin Moderna se conservait un mois en dehors d'un super congélateur (au lieu de cinq jours pour Pfizer), c'est quand même plus facile d'utilisation", estime Franck Blendamour.
Pharmacien à Cherbourg
Franck Blandamour
"On [les pharmaciens] sera là dans une phase de vaccination plus large, quand il y aura davantage de vaccins. Les pharmacies sont bien réparties sur tout le territoire, donc se priver de nous serait dommage", poursuit-il. À l'heure actuelle, 93 % des pharmacies normandes ont vacciné pour la campagne 2020-2021 contre la grippe, soit près de 900 officines.
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