Si vous avez pris rendez-vous chez votre médecin généraliste la semaine prochaine, la consultation pourrait être déprogrammée. C'est en tout cas le mot d'ordre lancé par l'Union régionale des médecins libéraux de Normandie (URML), présidée par Antoine Leveneur, afin de vacciner en trois jours les résidents des 370 maisons de retraite de Normandie. "C'est la seule solution : déprogrammer des consultations de médecine générale par demi-journée. Certains cabinets ne proposeront pas l'offre de soins habituelle, car nous serons dans les EHPAD."
Au total, 600 médecins volontaires formeront des binômes avec autant d'infirmières libérales. "Certains EHPAD sont autonomes, mais la majorité va avoir besoin de renfort", poursuit Antoine Leveneur, qui souligne la complexité de la période, la hausse de la pression épidémique se faisant aussi ressentir dans les cabinets. La quinzaine d'EHPAD-pilotes sera livrée en vaccins vendredi 8 janvier et débutera la vaccination dans la foulée. "Ce qui va se passer dans ces établissements sera utile pour le déploiement dans l'ensemble des EHPAD, pendant les trois semaines prochaines", note Thomas Deroche, directeur de l'Agence régionale de santé de Normandie (ARS).
Déjà une vingtaine de sites
pour vacciner les soignants
Concernant les professionnels de santé, la vaccination a déjà démarré dans certains hôpitaux et va s'étendre dès le lundi 11 janvier, avec au moins trois centres de vaccination par département, ouverts à tous les soignants (hospitaliers ou libéraux), pompiers et aides à domicile âgés de plus de 50 ans ou considérés à risque. "Il y a un effet démultiplicateur volontaire", poursuit Thomas Deroche, selon qui une vingtaine de centres est déjà ouverte en ce milieu de semaine. Au fil des semaines, d'autres centres de vaccination accueilleront notamment les personnes âgées de plus de 75 ans autonomes, dès la fin janvier. "On a par exemple identifié une quarantaine de sites dans le Calvados : des pôles de santé, des casernes de pompiers, anciennes écoles, etc.", illustre le Dr Antoine Leveneur.
"Un nombre considérable de doses"
Interrogé sur la volonté affichée du président de la Région Normandie Hervé Morin d'acheter des vaccins, le directeur de l'ARS a assuré disposer aujourd'hui d'un "nombre considérable de doses. Ce qui convient, c'est de les utiliser le plus rapidement possible." Ces vaccins "feront l'objet d'un réassort autant que nécessaire, il n'y a aucune difficulté", avait-il assuré auparavant. Les collectivités locales seront cependant un acteur essentiel pour le maillage futur des centres de vaccination. "Très vite, on va basculer dans des organisations territoriales et, évidemment, on a besoin d'elles."
▶ #Vaccination en France.
— LCI (@LCI) January 6, 2021
🗣 @Herve_Morin : "Je suis en discussions avec un laboratoire pour que nous, régions, puissions acheter des #vaccins et faire en sorte que tous ceux qui vont bosser le matin puissent être vaccinés".
📺 L'Interview de @jmaphatie sur #La26. pic.twitter.com/uu5SB04Hwi
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C'est n importe quoi le gouvernement ne peut pas prendre les infirmières et infirmiers qui sont en dernière année d'études combien il va falloir payer les médecins ils pleurent déjà car il n'y a plus de grippe ni gastro