"On est tout de même dans le pays de Pasteur, c'est ridicule d'avoir peur du vaccin !", lance Jocelyne, 77 ans, résidente dans l'Unité de soins longue durée (USLD) de Boucicaut à Mont-Saint-Aignan, près de Rouen. Quelques secondes plus tôt, mardi 5 janvier, elle était la première résidente d'USLD ou d'EHPAD de Normandie à recevoir le vaccin. La campagne a commencé simultanément dans les établissements qui dépendent du CHU de Rouen, sur le site de Boucicaut, à Saint-Julien à Petit-Quevilly et à Oissel. "Je me fais vacciner contre la grippe depuis 40 ans, ce n'est qu'une petite piqûre", enchérit Armand, 84 ans, vacciné juste après.
Aucune hésitation pour Armand, qui se vaccine contre la grippe depuis plus de 40 ans.
Le consentement au rendez-vous
Sur le site de Boucicaut, plus d'une vingtaine de résidents a été vaccinée dans l'après-midi et l'intégralité des 136 résidents qui le souhaitent pourra recevoir la première dose du vaccin "d'ici la fin de la semaine prochaine", selon la directrice du site, Laurie Salvez. Et pour l'instant, l'engouement est là. "On a déjà recueilli plus de la moitié d'accords pour le site. On attend d'autres retours", explique-t-elle.
Écoutez le reportage de Tendance Ouest :
Vaccination Boucicaut
Seul deux refus ont été donnés jusqu'à maintenant. Pour certains, le consentement peut être un peu plus long à recueillir, notamment quand le résident n'est pas en mesure de le donner lui-même. "Je me rapproche des familles ou des représentants légaux pour les informer que j'ai vu leur proche en consultation et recueillir leur consentement si nécessaire", détaille le docteur Karine Kadi, praticien hospitalier gériatre sur le site.
À Boucicaut, le vaccin était particulièrement attendu. Le site a été l'un des premiers à être victime d'un cluster au mois de mars. Une quarantaine de patients étaient tombés malades. Neuf ont perdu la vie des suites de la Covid. "C'était à l'époque où l'on avait des bras, mais pas de matériel. On a tous beaucoup souffert. Si le vaccin nous permet de reprendre une vie normale, nous serions les plus heureux", reprend la médecin, qui souhaite que cette vaccination permette de relâcher la pression. "On espère que l'on pourra assouplir les règles de visites et de vie en collectivité que l'on subit depuis presque un an."
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