Un championnat de France pour les deux catégories reines de Supercars et Super1600, une coupe de France pour les D3 et D4, le tout dans des rendez-vous séparés et surtout, sur des circuits séparés et catégorisés première ou deuxième division... La refonte du Rallycross prévue dès 2022 par la FFSA a été sévèrement commentée ces derniers jours. En Normandie, deux circuits historiques sont concernés : Essay, dans l'Orne et Lessay, dans la Manche. Mais avant de parler d'une menace d'un placement en deuxième division pour les deux organisateurs normands comme pour tous les autres, Jean-Claude Leforestier, président du Rallycross de Lessay regrette surtout "le timing de cette annonce. Elle planait dans l'air depuis plusieurs années mais je ne pense pas que c'était le bon moment pour la mettre en place. En plus, 2022, c'est très court". Mais la décision est prise par l'instance nationale du sport automobile et plus rien ne semble pouvoir l'infléchir. Dans l'Orne, Dominique Lunel, le patron du circuit d'Essay-les-Ducs, ne décolère pas : "Je vais me battre de toutes mes forces ! J'attends les textes officiels mais s'il le faut, j'irai au clash et je porterai plainte. On ne peut plus accepter les arrangements entre amis."
Dans les couloirs de l'AFOR, le promoteur du Rallycross en France, on essaie de rassurer à l'image de Jean-Jacques Bénézet, le président : "Avec un minimum de 12 épreuves à compter de 2022 (7 en 1ère division et 5 en 2e division), nous n'allons pas délaisser les circuits historiques et nous allons en accueillir des nouveaux qui ne feront que grandir notre discipline. De plus, en créant deux championnats, un de première division et un de deuxième division, cela devrait nous permettre de ne jamais avoir à refuser un pilote qui souhaiterait s'inscrire et donc ainsi faciliter la compétition aux plus petits budgets."
Reste que Jean-Jacques Bénézet et l'AFOR ne pourront pas éviter ce qui se profile : "Les guerres d'organisateurs", comme le pressent Jean-Claude Leforestier. "Sur quels critères les circuits vont-ils être classés, qui va valider ces classements ? Et pourquoi laisser la D3/D4 sur le bord de la route alors qu'ils ont rempli les plateaux pendant des années, questionne l'organisateur manchois avant de conclure. Je ne suis pas inquiet car depuis 10 ans on fait d'énormes travaux sur le circuit, on s'entend bien avec les instances, et on est dans les deux ou trois meilleures organisations. Mais tout cela suffira-t-il ?". A Essay, Dominique Lunel prévient : "si cette réforme passe en l'état, que Essay n'est pas en première division, je ne m'en remettrai pas, le circuit ne survivra pas, c'est aussi simple que ça".
La dernière saison de la présente pyramide doit justement s'ouvrir en avril... à Lessay pour la première date et justement à Essay, pour la seconde des huit manches prévues. Place au lobbying.
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