C'est la première fois que les Red Devils retrouvent ce rang à ce stade de la compétition depuis le départ d'Alex Ferguson, en 2013.
Manchester United a certes déjà réalisé des séries probantes depuis l'arrivée d'Ole-Gunnar Solskjaer, il y a deux ans. Mais c'est la première fois depuis près de huit ans que le club le plus puissant d'Angleterre partage une place de leader à un stade aussi avancé de la saison.
La différence de buts est encore inférieure (+17 contre +9), et il faudra attendre pour savoir s'il est vraiment en mesure d'inquiéter Liverpool sur la distance. Mais ses 10 victoires en 16 matches ne sont pas anecdotiques.
Face à une formation très bien organisée, Manchester United s'est créé les principales occasions en première période, avec cinq tentatives dangereuses de Bruno Fernandes (2e, 37e), Anthony Martial (11e), Fred (16e) et Paul Pogba (25e), qui retrouve peu à peu un statut de titulaire après un automne délicat.
Aston Villa s'est montré une seule fois inquiétant, sur une tentative de l'infatigable John McGinn (13e). L'ouverture est arrivée peu avant la mi-temps, sur une tête de Martial à la réception d'un centre de Aaron Wan-Bissaka (40e, 1-0).
Chahutés par Jack Grealish dans le quart-d'heure qui a suivi la pause, les Red Devils ont logiquement été rejoints au score après un but de Bertrand Traoré (58e, 1-1). L'ancien Lyonnais a ainsi inscrit son troisième but en quatre matches. Dans la foulée, une faute sur Paul Pogba a permis à Bruno Fernandes de transformer un penalty et de redonner aux siens un avantage chanceux (61e, 1-1).
Les Mancuniens ont su ensuite jouer haut, et étouffer les velléités d'Aston Villa. Pogba, Fernandes et Rashford auraient même pu creuser l'écart et éviter deux frayeurs en fin de match (tentatives de Tyrone Mings et Matty Cash).
Personne n'a encore oublié la sortie de route piteuse en Ligue des Champions, le mois dernier, mais cette victoire contre la meilleure défense de Premier League à l'extérieur est clairement une performance.
Everton rend une copie blanche
Les Toffees d'Everton ont probablement livré leur pire performance de la saison, à domicile contre West Ham (0-1), et ont logiquement perdu trois points. Les joueurs de Carlo Ancelotti restaient sur quatre victoires en Premier League, dont trois contre Chelsea, Leicester et Arsenal, et ne pouvaient qu'être confiants en recevant une formation qui restait sur quatre matches sans victoires.
Mais ils ont affiché un manque d'envie manifeste, y compris lorsqu'ils ont senti que le match commençait à leur échapper. Leur absence de réaction après le but de Tomas Soucek en fin de match a été frappante, et a révélé leur inaptitude à créer du jeu, déjà constatée à plusieurs reprises cette saison.
"Nous sommes plus à l'aise quand nous défendons et que nous pouvons contre-attaquer, a reconnu l'entraîneur italien des Blues. Quand nous avons le ballon, nous avons plus de difficultés, et nous devons ajuster cela".
Cette 17e journée se poursuit jusqu'à lundi, avec notamment un choc des cultures entre Tottenham et Leeds (samedi à 12h30 GMT), et une belle affiche entre Chelsea et Manchester City (dimanche à 16h30 GMT).
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