Les militaires, qui appartenaient à la compagnie d'Ambert, ont été blessés mortellement par arme à feu alors qu'ils tentaient de porter secours à une femme ayant trouvé refuge sur le toit d'une maison, qui a finalement pu être mise en sécurité.
Le suspect, un homme de 48 ans, était toujours recherché en début de matinée.
Peu après minuit, deux gendarmes, alertés pour des faits de violence sur conjoint, ont été visés par des tirs après avoir tenté de s'approcher de la maison où la femme menacée s'était réfugiée. L'un d'eux est décédé des suites de ses blessures tandis que le deuxième, blessé à la cuisse, a été transporté par les pompiers vers le centre hospitalier d'Ambert.
Après ces premiers tirs, le forcené a mis le feu à sa maison.
Des gendarmes présents aux abords de l'habitation et cherchant à savoir si les pompiers pouvaient s'engager pour éteindre l'incendie ont à leur tour été visés. L'homme, retranché chez lui et lourdement armé, a alors fait deux nouvelles victimes parmi les militaires, a confirmé à l'AFP le parquet de Clermont-Ferrand.
- Le GIGN sur place -
Les pompiers n'ont pu s'approcher des deux hommes qu'après plusieurs dizaines de minutes, le temps de sécuriser le périmètre. Appelé sur les lieux du drame, le Samu n'a rien pu faire pour les ranimer.
"Au moins sept membres du GIGN sont sur place. Les plus grandes précautions sont prises au regard de la dangerosité de l'individu", a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.
"C'est une opération de gendarmerie qui s'inscrit dans un cadre de violences intra-familiales qui a connu des suites et qui est toujours en cours de développement. Les moyens extra-départementaux sont largement mobilisés sur cette opération", a pour sa part fait savoir la préfecture à l'AFP.
La femme menacée a pu être mise en sécurité et est actuellement interrogée pour tenter de faire la lumière sur les faits. Le tireur serait connu pour des incidents liés à des problèmes de garde d'enfant.
L'incendie n'est toujours pas maîtrisé mais ne menace pas d'autres habitations.
Le sous-préfet de cette zone reculée du sud-est du Puy-de-Dôme ainsi que le maire de Saint-Just, petit village de 157 habitants, sont sur place, à l'abri.
Hors faits de terrorisme, les agressions à l'arme à feu contre des forces de l'ordre sont relativement rares en France.
En mai dernier, un forcené retranché chez lui à Saint-Christoly-Médoc (Gironde) avait tiré avec un fusil sur les gendarmes, blessant légèrement l'un d'entre eux. Alors que l'homme s'apprêtait à tirer une nouvelle fois, avec un fusil à lunette, un gendarme du GIGN l'avait tué d'un "tir de neutralisation".
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