Même à huis clos, coronavirus oblige, cette reprise du jeu devait avoir un air de fête pour la "Laker Nation", 71 jours après ce 17e titre - record des Boston Celtics égalé - glané après trois mois et demi passés dans la bulle de Disney World. La bannière célébrant ce nouveau sacre est d'ailleurs bien présente au plafond de la salle du Downtown, mais un panneau la cache: les fans la découvriront quand il sera possible d'y revenir.
En attendant, la soirée a commencé avec de grands sourires de gamins. Celui de James, bientôt 36 ans, le premier, mais évidemment invité le dernier à aller au centre du parquet récupérer son rutilant bijou orné de diamant et dédicacé en son creux à l'idole Bryant morte en janvier avec ses mots: "Kobe c'est pour toi".
Et même quand elle est virtuelle, l'ovation de la foule est dans ces cas-là plus forte pour "LBJ" en train d'enfiler la bague à son petit doigt de la main droite, où il ne reste plus que le pouce de libre depuis ce 4e titre acquis après les deux premiers avec Miami et un troisième avec Cleveland.
Paul George efficace
Non loin, debout, respectueux, envieux sûrement aussi, les Clippers ont assisté à ce petit moment certainement douloureux, eux que beaucoup voyaient s'emparer du titre la saison passée, mais qui n'ont pas passé le stade des demi-finales de la conférence Ouest, renversés par Denver (4-3 après avoir mené 3-1), à la surprise générale.
Alors même si elle n'a aucune incidence, cette victoire inaugurale a forcément un goût de douce revanche pour l'autre équipe de L.A. qui rêve de sortir de l'ombre de ses prestigieux rivaux.
Elle s'est appuyée sur un collectif légèrement plus au point que celui d'en face, contrairement à ce que laissaient supposer les matches de présaison qui ne veulent décidément pas toujours dire grand-chose. Mais aussi sur la performance réussie de Paul George, qui a pris les choses en mains en seconde période en marquant 23 de ses 33 points (13/18 aux tirs, 6 rbds, 3 passes).
L'autre star de l'équipe, Kawhi Leonard en a ajouté 26, avec un peu plus de déchet aux tirs (10/26), mais lui aussi a montré une envie qui a semblé faire défaut il y a trois mois au plus fort des play-offs.
James et Davis fatigués
Tant est si bien que le premier quart-temps des Clippers a été à sens unique (39-19), au cours duquel on a senti du sérieux, une envie de bien faire avec humilité. Loin de la forfanterie affichée un peu trop souvent la saison passée.
Les Lakers sont tout de même revenus à hauteur au deuxième quart-temps, en resserrant leur jeu. D'abord en défense, une de leurs grandes forces, réduisant la réussite adverse à 28% (7/25), ensuite avec le réveil offensif de James, auteur de quelques paniers en force sous le panier, juste avant la mi-temps pour compter dix points, tout comme Anthony Davis.
Au final le premier a fini avec 22 points (5 rbds, 5 passes) et le second avec 18 (7 rbds, 7 passes). Encore bien dans le match au 3e quart, ils ont fini par décliner physiquement avec une trentaine de minutes dans les jambes.
A peine plus de deux mois après leur sacre aux dépens de Miami (4-2) en finale, l'un comme l'autre savent qu'ils doivent ménager leur monture car c'est un long marathon de sept mois qui a démarré mardi soir.
Leur objectif dépasse largement le cadre d'un duel "angeleno" qu'a découvert avec une satisfaction forcément très grande Nicolas Batum (3 pts, 6 rbds, 6 passes, 2 interceptions), titulaire et excellent dans son rôle de facilitateur de jeu avec les Clippers.
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