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Brexit: les positions de Londres et Bruxelles encore éloignées, l'échéance approche

France-Monde. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a averti mardi que les positions entre Londres et l'Union européenne restaient très éloignées, avant de se rendre à Bruxelles pour tenter de sortir les négociations post-Brexit de l'impasse à trois semaines de la rupture définitive.

Brexit: les positions de Londres et Bruxelles encore éloignées, l'échéance approche
Le Premier ministre britannique Boris Johnson sort du 10 Downing Street, le 8 décembre 2020 à Londres - DANIEL LEAL-OLIVAS [AFP]

La fin de la période de transition post-Brexit approche dangereusement. Mais les discussions entre Britanniques et Européens continuent d'achopper sur les trois mêmes sujets: l'accès européen aux eaux britanniques, la manière de régler les différends dans le futur accord et les garanties exigées à Londres en matière de concurrence en échange d'un accès sans droits de douanes ni quotas à son immense marché.

"Je suis toujours optimiste, mais je dois être honnête avec vous, la situation en ce moment est délicate. Nos amis doivent comprendre que le Royaume-Uni a quitté l'UE pour pouvoir exercer un contrôle démocratique. Nous en sommes encore loin", a déclaré le dirigeant conservateur britannique.

"Cela semble très difficile pour le moment. Nous ferons de notre mieux", a-t-il promis, en marge de la visite d'un hôpital pour le lancement de la campagne de vaccination contre le Covid-19 au Royaume-Uni.

Boris Johnson, qui assure que son pays "prospérera vigoureusement" avec ou sans accord commercial et exclut de continuer à négocier en 2021, doit rencontrer "dans les prochains jours" la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour tenter de débloquer les discussions.

Le jour de sa venue n'est pas encore fixé, mais il ne devrait pas participer au sommet européen prévu jeudi et vendredi dans la capitale belge.

Geste envers Bruxelles

A l'issue d'un entretien téléphonique lundi, les deux dirigeants avaient à nouveau dressé un constat pessimiste, estimant que les conditions pour finaliser un accord n'étaient "pas réunies".

Déjà, après une nouvelle ronde de négociations avec Londres, le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, n'avait pas caché dans la matinée l'absence de progrès.

Un échec exigerait la préparation de mesures d'urgence car un "no deal" entraînerait, dès le 1er janvier, des échanges fondés sur les seules règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane ou de quotas, au risque d'un nouveau choc pour des économies déjà fragilisées par le coronavirus.

Pour tenter d'éviter ce scénario, des discussions sont prévues mardi à Bruxelles entre négociateurs européens et britanniques, pour préparer la rencontre entre Boris Johnson et Ursula von der Leyen.

"Nous voulons parvenir à un accord, mais pas à n'importe quel prix. Il nous faut de la volonté politique à Londres", a prévenu le secrétaire d'Etat allemand aux Affaires européennes, Michael Roth, insistant sur la "confiance" nécessaire pour bâtir la future relation.

Il faut aussi compter avec l'inquiétude de certains Etats membres, qui craignent des concessions trop importantes aux Britanniques.

"Faire des efforts oui, des compromis oui, mais sacrifier notre pêche et nos pêcheurs, ça c'est non et les Britanniques le savent", a lancé Clément Beaune, le secrétaire d'Etat français aux affaires européennes, sur RMC.

Dans un geste envers Bruxelles, le gouvernement britannique s'est dit lundi disposé à renoncer aux clauses controversées d'un projet de loi remettant partiellement en cause l'accord de divorce encadrant sa sortie de l'UE.

Ce texte, qui a poussé des Européens furieux à lancer une procédure d'infraction, a une nouvelle fois été adopté tel quel par les députés britanniques, après avoir été retoqué par les Lords. Il doit retourner cette semaine à la chambre haute du Parlement, avant d'être renvoyé aux Communes pour une dernière lecture.

Depuis son départ officiel de l'UE le 31 janvier, le Royaume-Uni continue d'appliquer les règles européennes. Ce n'est qu'à la fin de cette période de transition, le 31 décembre, qu'interviendra sa sortie du marché unique et de l'union douanière.

S'il est conclu, un accord commercial - de plus de 700 pages - devra encore être ratifié par les Parlements britannique et européen avant d'entrer en vigueur le 1er janvier, ce qui apparaît de plus en plus acrobatique avec la nouvelle prolongation des négociations.

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