C'est une décision qui fait débat depuis bientôt une semaine, celle d'une jauge fixée à 30 personnes maximum lors de cérémonies religieuses. Le Conseil d'État a ordonné à l'exécutif, dimanche 29 novembre, de revoir sa copie dans un délai de trois jours. Alors que certaines paroisses ont rouvert leurs portes ce week-end, parfois sur inscription, la mosquée de Cherbourg-en-Cotentin, elle, reste portes closes. Le prêche du vendredi ne peut se tenir comme avant : "C'est un problème d'organisation qui est très conséquent, explique le porte-parole de la mosquée Hicham Sahmoune. Pas seulement en termes de logistique, mais aussi en termes de susceptibilité des fidèles, parce que même si on organise deux cérémonies à 30 personnes, on aurait 70 % des personnes qui ne pourraient pas assister au prêche du vendredi."
Hicham Sahmoune
La mosquée attend donc des nouvelles de l'exécutif. "Le spirituel est aussi une nourriture indispensable pour certains, rappelle-t-il. Ils ne peuvent pas vivre sans aller à la mosquée ou à l'église. Il faut en avoir conscience. Mais je fais confiance au gouvernement pour trouver des solutions." Avant ce second confinement, près de 80 fidèles se retrouvaient lors du prêche du vendredi dans la mosquée de Cherbourg, en respectant les deux mètres de distance et le port du masque.
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