Après le président du Comité régional olympique et sportif Nicolas Marais, qui alerte sur le grand danger que court le mouvement sportif depuis le début de la crise en mars dernier, un second poids lourd du sport en Normandie, en l'occurrence Philippe Briout, le président de la ligue de Normandie de natation, est lui aussi monté au créneau jeudi 26 novembre, tard dans la soirée sur les réseaux sociaux. Et le message est on ne peut plus clair.
"Le président a fait disparaître le sport associatif de notre paysage sociétal"
Après avoir introduit son propos par le contexte des deux dernières interventions d'Emmanuel Macron et Jean Castex, le patron des nageurs normands a dégainé "Tel un prestidigitateur, après 140 ans d'histoire, le président a fait disparaître le sport associatif de notre paysage sociétal. Pourquoi ignorer et mépriser le sport à ce point ? Je n'ai pas entendu ces derniers temps un seul mot sur les seize millions de licenciés dans les fédérations, dans les clubs." Propos étayés par de nombreux exemples, parlant tour à tour de "souffrance de la jeunesse, des valeurs du sport, du sport santé, de la perte de lien social".
Le désintérêt envers le sport se traduit par deux actes majeurs selon Philippe Briout : " Pourquoi désormais utiliser le vocable d'activités extrascolaires pour parler d'athlétisme, de rugby, de handball, de natation, de football, de cyclisme, de pétanque ou de toute autre discipline sportive ? Ensuite, notre ministre des Sports est tout bonnement invisible. C'est révélateur, le sport amateur ne pèse rien."
Appel au monde du sport et aux têtes d'affiche
Cet appel à la mobilisation générale du monde du sport, en Normandie comme partout en France, le président de la ligue régionale de natation le veut à l'exemple du monde de la culture : "Je les admire, ils plaident leur cause à chaque instant. Nous, qui plaide la nôtre, notamment chez les sportifs connus, de haut niveau ou professionnels ? La ministre de la Culture était bien présente aux côtés du Premier ministre lors de son allocution, la ministre des Sports n'y était pas."
Reste désormais à trouver les leviers pour déclencher cette mobilisation. Philippe Briout, comme Nicolas Marais, y croit : "Nous savons nous mobiliser. Là, il faut être clair, la situation ne peut plus durer, nous devons nous faire entendre et nous avons de nombreuses idées d'actions pour ça. Le sport est trop fort pour rester absent des débats plus longtemps", a-t-il conclu. Au monde du sport d'entendre l'appel.
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