Le dirigeant malgache de 60 ans, à la tête du football africain depuis mars 2017 et candidat à un deuxième mandat, avait par ailleurs été placé en garde à vue pour des soupçons de corruption en juin 2019 à Paris.
La justice interne de la Fifa, dont Ahmad Ahmad est vice-président, a estimé que le patron de la Confédération africaine "avait manqué à son devoir de loyauté, accordé des cadeaux et d'autres avantages, géré des fonds de manière inappropriée et abusé de sa fonction de président de la CAF", indique l'instance lundi dans un communiqué.
L'enquête de la commission d'éthique a "porté sur diverses questions liées à la gouvernance de la CAF, dont l'organisation et le financement d'un pèlerinage à La Mecque, ses accointances avec l'entreprise d'équipement sportif Tactical Steel et d'autres activités", selon la Fifa.
Les griefs de l'instance seront détaillés dans la décision intégrale, publiée dans les soixante jours sur le site de la Fifa.
Ahmad Ahmad, qui a abandonné temporairement son poste après avoir été atteint par le coronavirus, se voit donc interdire pour cinq ans "toute activité relative au football", aux niveaux national et international, et pourra faire appel de cette suspension auprès du Tribunal arbitral du sport.
Cet ancien entraîneur de football et homme politique, qui a été secrétaire d'Etat au Sport et ministre de la Pêche à Madagascar, avait annoncé fin octobre qu'il briguerait en mars 2021 un deuxième mandat à la tête de la CAF.
A l'été 2019, Ahmad Ahmad avait demandé l'aide de la Fifa pour superviser son organisation, fragilisée par plusieurs polémiques et des problèmes de gouvernance. La N.2 de la Fifa Fatma Samoura avait notamment effectué un mandat de six mois mais celui-ci, qui visait à accélérer le processus de réforme au sein de l'instance, n'avait pas été renouvelé début février 2020.
Par ailleurs, licencié en avril 2019, le secrétaire général de la CAF Amr Fahmy avait envoyé une lettre à la Fifa dans laquelle il accusait M. Ahmad de corruption - paiement de pots-de-vin à plusieurs dirigeants, usage personnel de fonds de la CAF - et de harcèlement sexuel à l'encontre de plusieurs salariées de la Confédération.
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