Un seul Compagnon de la Libération est encore vivant, Hubert Germain, lui aussi centenaire, sur les 1.038 distingués par le général de Gaulle pour leur engagement au sein de la France libre pendant l'Occupation allemande.
Il est prévu que le dernier des Compagnons qui décèdera sera inhumé au Mont-Valérien, le principal lieu d'exécution de résistants et d'otages par l'armée allemande durant la Seconde guerre mondiale.
Né le 10 août 1920, le Bordelais Daniel Cordier, militant maurrassien et monarchiste, rallie la France Libre fin juin 1940 à Londres. "Je suis le fils de la guerre de 1914. Mon enfance, ce sont les monuments aux morts, les mutilés, etc. Alors, en 1940, quand la France a perdu la guerre qu'elle avait gagnée vingt ans plus tôt, ça a été pour moi insupportable", confiait-il il y a quelques années.
A l'été 1941, il est nommé au service "Action" du Bureau central de Renseignements et d'Action (BCRA), les services secrets des Forces françaises libres (FFL). Parachuté en France en 1942, il est embauché comme secrétaire par Jean Moulin à Lyon et reste au service de cette figure de la Résistance jusqu'à l'arrestation de ce dernier en juin 1943. Pourchassé par la Gestapo, il retourne en Angleterre et continue de travailler pour le BCRA.
Marchand de tableaux d'art contemporain et galeriste réputé après la guerre, il a donné des centaines d'œuvres au Musée Georges-Pompidou. En 1983, il a publié une colossale biographie de Jean Moulin.
Le jour de son 100e anniversaire, le 20 août, Emmanuel Macron lui avait téléphoné, le remerciant "pour l'exemple donné" durant la guerre et après.
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