8 h 05 pétantes, les premiers des 533 élèves du collège Jean-Moulin à Caen arrivent à l'école, sac sur le dos et masque sur le nez. En raison de la crise, les élèves ne changent plus de salle de classe, seuls les professeurs sont amenés à circuler… jusqu'à l'heure de la récréation et de la pause déjeuner. Débute alors le casse-tête de la cantine scolaire ! "Au premier confinement, les 3e et 4e étaient à distance. Là, il faut gérer un flux important", explique Jérôme Adam, le principal de l'établissement. Mais comment faire ? "Ils sont rangés par classe. Chaque élève se place à côté du camarade avec qui il veut déjeuner."
"On perd en convivialité"
Ainsi, chaque table du self correspond à une classe. Plus question de manger à côté de son copain de 5e si vous êtes en 6e. "On perd en convivialité", remarque Jérôme Adam. Les tables sont espacées d'un mètre et les élèves positionnées en quinconce. "Si on faisait un passage échelonné, il nous faudrait quatre heures pour faire passer tout le monde, poursuit-il. C'est inenvisageable avec les emplois du temps des élèves, mais aussi du personnel."
Notre reportage au sein du collège Jean Moulin
Chaque collégien a en moyenne 20 minutes pour manger, mais ne sort pas avant que l'ensemble de la classe n'ait terminé de manger. Pour assurer le tracing en cas de cas positif à la Covid-19, les assistants de vie scolaire comme Émilie et Chloé tiennent un cahier de suivi de passage. Sont notés l'heure de passage et le nombre d'élèves par classe qui déjeunent à la cantine. "Si on a un cluster identifié dans une classe, on sait quelles classes ont mangé sur les deux rangs à côté", ajoute Jérôme Adam.
Depuis le retour des vacances de la Toussaint, deux familles ont déjà stoppé, "par crainte", la demi-pension de leur enfant.
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