"Tout le monde pensait qu'on allait avoir une 'hécatombe'" lors du premier confinement, se rappelle Jean-Noël Degasne, président du tribunal de commerce de Cherbourg-en-Cotentin. Etrangement, ça n'a pas été le cas. "Aujourd'hui, on a environ 40 % de dossiers en moins, en procédure collective, c'est-à-dire les sauvegardes, liquidations, redressements de commerces, par rapport à 2019." L'explication ? Une trésorerie grâce à la période des fêtes (avant le confinement de mars 2020), des aides de l'Etat, reports de charges, et "la période mars-avril, commercialement, plus creuse, avec des stocks moindres". Mais ce deuxième confinement risque de changer la donne. "Novembre-décembre, sur l'ensemble des commerces, représente environ 40% du chiffre d'affaires de l'année. C'est également une trésorerie qui permet de vivre le premier semestre de l'année suivante. Si vous ne faites pas cette période là, vous partez déjà handicapé pour l'année suivante."
Jean-Noël Degasne
Et qu'en est-il des alternatives comme le système de réservation en ligne et de retrait, ou "click and collect" proposé par certains commerçants ? Jean-Noël Degasne ne semble pas convaincu. "Globalement c'est très minime. Ca représente entre 1 et 8% du chiffre d'affaires de cette période. Ca ne va pas du tout résoudre un problème financier".
Le tribunal de commerce reste ouvert pour conseiller les commerçants qui le souhaitent.
Jean-Noël Degasne
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