Les représentants des différentes délégations du Secours catholique de Normandie se sont exprimés ce jeudi 12 novembre au matin, lors de leur point annuel. Avec un message : "Cette étude montre qu'on vit mal et qu'on survit plus qu'on ne vit avec les minima sociaux ou avec un temps partiel", a réagi Jean-Matthieu Chambon, de la délégation Orne-Calvados. En 2019, environ 50 000 personnes ou familles ont été accueillies par le Secours catholique de Normandie. Leur situation est de plus en plus précaire. Près du tiers d'entre elles a un revenu mensuel inférieur à 200 euros, en 2019, contre 15 à 20 % en 2010.
Autre tendance, la demande d'aide alimentaire, à la hausse également depuis trois ans. Elle représentait 38,7 % des motifs de venue en 2017, pour monter à 47,6 % en 2019. Les situations diffèrent selon les départements, par exemple dans la Manche : "Les personnes font appel à nous pour des impayés sur des factures d'électricité et d'eau, ou des problèmes liés à un logement mal isolé", explique Olivier Saint-Guilhem, délégué du Secours Catholique du département. Enfin, les ressortissants étrangers (principalement d'Europe de l'Est et d'Afrique Subsaharienne) demandent aussi de l'aide à l'association. De nombreux sans-papiers, sans cela, n'ont aucune aide de l'État.
Olivier Saint-Guilhem
Il est encore trop tôt pour constater les effets du confinement sur la population. "C'est difficile de le mesurer pour le moment", explique Christophe Leroy, délégué du Secours catholique en Haute-Normandie. "On a des situations tendues dans certains pôles, comme dans l'agglomération caennaise où on a tendance à avoir des afflux qui ne faiblissent pas, voire qui s'intensifient, mais aujourd'hui, on n'a que du ressenti", confie Jean-Matthieu Chambon, avant de conclure : "Ce qu'on peut vous dire, c'est qu'on ne s'est pas ennuyé pendant la première vague."
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