Alors que les députés La République en marche (LREM) n'étaient pas assez nombreux en séance mardi 3 novembre, les oppositions sont parvenues à faire voter par l'Assemblée nationale une prolongation de l'état d'urgence sanitaire jusqu'au 14 décembre seulement, contre l'avis du gouvernement qui la souhaitait jusqu'à mi-février.
Le député de la 1re circonscription de la Manche, Philippe Gosselin, du parti Les Républicains, a participé au vote. Il s'est exprimé devant les députés, en dénonçant le manque de sérieux de la majorité. "Il est important de rappeler pourquoi nous en sommes arrivés là et comment, s'est exclamé Philippe Gosselin, notamment envers Olivier Véran. Il faut rappeler à la majorité qu'à 21 heures, à la reprise des travaux, elle n'était pas présente. Jamais, si vous aviez été à vos places, à occuper vos fonctions, le débat n'aurait pu déraper. Vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous-même."
La colère du ministre de la Santé
Le ministre de la Santé Olivier Véran a peu après demandé la "réserve des votes" sur l'ensemble des amendements et articles restants, ce qui remet les scrutins au moment où le gouvernement le choisira. Il s'est mis en colère contre l'opposition dans un discours dans lequel il a notamment donné l'exemple d'un homme de 28 ans, dans le coma au service de réanimation à l'hôpital de Corbeil-Essonnes, "intubé, ventilé, avec pas loin de dix pousse-seringues pour pouvoir à la fois l'alimenter et lui fournir les médicaments essentiels pour le maintenir en vie. C'est ça la réalité Mesdames et Messieurs les députés, si vous ne voulez pas l'entendre, sortez d'ici !"
#DirectAN #PJLEUS #COVID19 @olivierveran invective l'@AssembleeNat et perd ses nerfs.
— Philippe GOSSELIN (@phgosselin) November 3, 2020
Une scène affligeante et désolante!
Et on nous parle, à juste titre pourtant, d'unité nationale ?!
Un ministre qui se respecte et respecte la représentation nationale ne devrait pas dire ça! https://t.co/sbwQURs0mT
Le gouvernement a divers moyens de revenir sur ces votes litigieux avant l'adoption définitive du projet de loi, prévue vendredi 6 novembre.
Vendredi 30 octobre, le Sénat, dominé par l'opposition de droite, avait limité la prolongation de l'état d'urgence sanitaire au 31 janvier.
Avec AFP
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.
Bravo M le député.
Nous savons tous que vous tenez très bien votre rôle et vous avez eu raison de rappeler à l'ordre le ministre et vos collègues de Larem.
Leur absence à l'assemblée est d'autant moins justifiée en cette période de confinement, que leur rôle de député sur le terrain est largement réduit du fait de la suppression de toutes les manifestations publiques.
Ils n'ont aucune excuse à être absents.