Cette réunion sera fermée à la presse, a indiqué à l'AFP l'entourage du ministre. L'horaire et la liste des participants n'ont pas été précisés. Elle devrait permettre au ministre de faire le point sur la situation de la raffinerie, à la veille d'un rendez-vous important pour l'avenir du site, et sur ce qui a pu conduire l'un des deux candidats déclarés à la reprise, APG, à retirer son offre vendredi dernier, avant de revenir sur sa décision dès le lendemain.
Le tribunal de commerce de Rouen doit examiner mardi les deux offres de reprise, déposées par les sociétés Alafandi petroleum group (APG), basée à Hong Kong, et NetOil, dont le siège est à Dubaï.
En théorie, le tribunal pourrait se prononcer dès mardi sur l'avenir du site, mais compte tenu de la complexité du dossier, il est probable qu'il mette sa décision en délibéré. Ces deux offres prévoient au moins le maintien des 550 emplois que compte cette raffinerie, APG s'engageant pour sa part à lourdement investir sur le site.
Vendredi, APG avait annoncé dans un communiqué le retrait de son offre, à la surprise générale, en raison d'un désaccord avec Shell portant sur les modalités de la transition entre la fin du contrat ponctuel conclu par la compagnie anglo-néerlandaise, qui maintient pour le moment la raffinerie en activité, et l'arrivée du repreneur.
Puis le lendemain, la direction du site avait annoncé qu'APG était revenu sur son retrait et avait repris contact avec Shell pour aplanir leurs divergences. Cet incident avait poussé le porte-parole de l'intersyndicale CGT-CFDT-CFE/CGC du site, Yvon Scornet, à réclamer une réunion d'urgence avec APG et Shell sous l'égide du ministère du Redressement productif.
Cet épisode n'a guère amélioré la réputation d'APG, qui, tout comme celle de NetOil, a été mise en doute par des articles de presse ces dernières semaines. La raffinerie de Petit-Couronne, ouverte en 1929, a été placée en redressement judiciaire le 24 janvier à la suite de la faillite de sa maison-mère suisse, Petroplus.
Arrêtées courant janvier, les activités ont repris temporairement à la mi-juin après la signature d'un contrat ponctuel avec Shell, qui fut propriétaire du site avant de le céder à Petroplus. Plusieurs réunions sur l'avenir de la raffinerie ont déjà été organisées à Bercy ces derniers mois. Elle fait partie d'une ribambelle de sites menacés de fermeture au chevet desquels le ministre du Redressement productif s'est penché.
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