Dans un an, on ne formera peut-être plus d’enseignants de la danse en Normandie. En mars, l’Etat a tranché : il réclame la fermeture du département danse du Cefedem Normandie, Centre d’enseignement des enseignants de danse et de musique basé à Saint-Etienne-du-Rouvray. Depuis le printemps, la présidente et la direction de cette structure associative se battent contre une décision prise par l’ancien gouvernement, visant à "rééquilibrer" l’offre de formation publique de la danse et de la musique. Traduction : faire des économies.
Silence des ministres
"Cette formation est rare en France. Il faudrait plutôt en ouvrir qu’en fermer", se désolent Yanik Lefort et Bernard Kesch, directeur général et directeur délégué à la danse du Cefedem Normandie. La nouvelle ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, dont dépendent les Cefedem, n’a jamais répondu directement à leurs courriers. Si nombre d’élus régionaux sont montés au créneau, Yanik Lefort déplore le silence de Laurent Fabius et de Valérie Fourneyron, les deux ministres rouennais.
Chaque année, le Cefedem forme 15 enseignants de la danse (en deux ans), dans une région comptant 18.000 élèves danseurs. Problème : 71% des enseignants n’ont pas de diplôme officiel. Sans Cefedem, ce chiffre pourrait empirer. Et à voir l’impact physique que peut avoir la pratique de la danse sur les corps des enfants, il est permis de s’inquiéter.
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