Doté de deux salles de 1 000 et 6 000 places, le complexe est appelé à devenir un haut-lieu du sport pour tout le nord-ouest de la France. Mais il reste le plus dur : le remplir et attirer des compétitions nationales, voire internationales.
Un début fracassant
Pour l’heure, le Palais des sports bénéficie de l’effet nouveauté. Ainsi, le 18 septembre, il accueillera l’équipe de France de tennis de table, puis celle de handball le 31 octobre. "Tout le monde veut venir jouer chez nous", confie Jean-Louis Foucrier, directeur du Kindarena et salarié de la société Vega, à qui la Crea a confié la gestion de la salle jusqu’en juin 2018. "Les choses se présentent très bien", estime également Frédéric Sanchez.
Si la communauté d’agglomération, armée d’une cellule spéciale, reçoit les demandes des fédérations ou ligues nationales désireuses de jouer à Rouen, la société Vega, elle, se charge d’organiser des compétitions "privées". Des tournois de catch devraient ainsi avoir lieu en décembre 2013 et 2015, et un jumping international est en projet.
Jean-Louis Foucrier, son directeur, est confiant sur le potentiel d’attraction du Kindarena. Selon lui, organiser un premier tour de Coupe Davis (tennis) ou accueillir le très ambitieux Paris Saint-Germain Handball lors de matchs de coupe d’Europe sont des scénarii plausibles. Unique dans le quart nord-ouest de la France et proche de Paris, le lieu devrait facilement se garnir lors de grands événements.
Mais impossible toutefois de l’évoquer sans mentionner Ferrero, dont le siège France est basé à Mont-Saint-Aignan. En échange de 500.000 € par an pendant dix ans, la société chocolatière a pu rebaptiser le lieu du nom de l’une de ses marques et elle y vendra ses produits en exclusivité. Impliqué dans le monde du sport, notamment au travers de l’équipe de France de basket ou du tennisman Jo-Wilfried Tsonga, mais aussi localement, Ferrero pourrait aider à enrichir la programmation sportive de “son” Kindarena.
C’est aussi un joli coup de pub. "Au travers de ce partenariat, Ferrero a souhaité ré-affirmer son attachement à la Haute-Normandie. Et comme pour toute démarche de sponsoring, c’est une opportunité novatrice de médiatisation", explique Frédéric Thil, directeur général de la filiale française du géant italien.
Ce principe de "naming", voulu par Laurent Fabius lorsqu’il était président de la Crea, reste rare en France. "Le principe ne me choque pas, Ferrero est une belle entreprise, une société citoyenne", estime Gilbert Renard (UMP), conseiller communautaire d’oppostion à la Crea. "En revanche, renommer la station Teor 'Kindarena', ce n’était peut-être pas nécessaire...”
Frédéric Sanchez, lui, prône le pragmatisme : "Je peux comprendre les interrogations autour du naming, mais il faut relativiser. On ne pouvait pas demander davantage aux contribuables".
Thomas Blachère
Photo FinalCad / DPA / Adagp
-
Repères
Projet phare Conçu par l’architecte Dominique Perrault, la construction du Kindarena a coûté 52,4 millions d’euros, financés par la Crea, la Région et le Département.
Clubs Deux clubs y joueront leurs matchs de championnat : le SPO Rouen (basket, Pro B) dans la grande salle et Canteleu-Maromme Volley (Ligue B) dans la petite salle.
Location Louer la grande salle coûte 4.200 € pour un match, contre 600 € pour la petite. Le Kindarena accueillera aussi des séminaires, salons, stages et cours en tous genrer.
Réservé "Nous avons tellement fait d’efforts sur les tarifs, qu’il y aura des événements gratuits !" note Frédéric Sanchez. La Crea pourra l’utiliser gratuitement 26 jours par an.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.