La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, a fait plusieurs annonces mardi 29 septembre, en faveur du bien-être de la faune sauvage, concernant les animaux interdits sous cinq ans dans les cirques, mais aussi concernant les visons qui sont élevés pour leur fourrure.
Quatre élevages de visons d'Amérique subsistent en France, dont le plus important avec 12 500 animaux, à La Chapelle-d'Andaine. "On est dégoûtés par cette annonce faite par une ministre incompétente et sans concertation avec les professionnels", explique Alain Desvaux, le responsable de cet élevage où il travaille depuis 32 ans et qui a produit annuellement jusqu'à 25 000 animaux. "Mais on est désormais au-delà des normes qui nous sont imposées, avec des cages plus grandes et donc moins d'animaux", explique-t-il.
Les visons élevés à La Chapelle-d'Andaine sont nourris avec des carcasses de volailles, issues d'une usine toute proche. "C'est plus écologique que si elles devaient être incinérées", explique l'éleveur. Les animaux sont ensuite tués et dépecés sur place. Les peaux sont alors envoyées au Danemark, plaque tournante mondiale de ce commerce, où les peaux sont triées. Cinq ventes aux enchères y sont organisées chaque année, parfois avec jusqu'à 700 clients, des utilisateurs de fourrure du monde entier, de plus en plus souvent des Chinois. Jusqu'à 10 millions de peaux peuvent être vendues en un seul week-end.
Les écolos devraient porter de la fourrure
"La fourrure est biodégradable", explique Alain Desvaux, contrairement aux vêtements en synthétique fabriqués à base de pétrole. "La ministre de la Transition écologique prend une décision contre l'écologie… Tous les écolos devraient porter de la fourrure ! Elle a fait cette annonce pour couper l'herbe sous le pied à Cédric Villani, qui devait s'en inquiéter jeudi à l'Assemblée nationale. C'est juste de la récupération politique, mais les ministres, ils ne sont que de passage, on reviendra peut-être en arrière dans quelques années. Mais en attendant, ça plombe tous nos investissements pour cinq ans, c'est nous tuer à petit feu." Les professionnels de la fourrure annoncent déposer un recours devant le Conseil constitutionnel : selon eux 2 500 emplois spécialisés dans la fourrure, le design, la mode sont en jeu en France. Et Alain Desvaux de prévenir : "Maintenant qu'elles ont eu notre peau, les associations spécistes vont s'en prendre à d'autres. L'annonce d'aujourd'hui va leur amener plein d'adhérents. Ils vont désormais s'en prendre à d'autres productions, c'est leur fonds de commerce…"
Ecoutez ici Alain Desvaux:
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Ce monsieur est incompétent pour parler de la souffrance animale et encore moins de porter de la fourrure. Il va falloir qu'il change de travail....Nous ne voulons pas porter du vison...démodé cher monsieur. Laissez ces animaux vivre...