Vélo cargo fushia, logo fluo, casquette rétro type Tour de France sur les oreilles et manteau vintage rose et bleu, impossible de rater Romain Gardy sur les voies cyclables de Caen. Vous ne le verrez d'ailleurs que très rarement au volant d'une voiture. "J'ai stoppé la voiture en arrivant en ville car ce n'est pas pratique, explique-t-il. En plus, elle a été vandalisée trois fois donc j'ai abandonné. Ma voiture, c'est mon vélo".
65 km par jour avec le poids des outils
Adepte des mobilités douces, Romain a d'abord été coursier et livreur à vélo avant d'être réparateur à la maison du vélo pendant six ans. Lancer sa société de réparation de vélos à domicile sonnait comme une évidence. C'est le début de l'aventure de Rose Cambouis. "Ça fait dix ans que j'ai les mains dans le cambouis, sourit le jeune auto-entrepreneur. Le but est de redonner vie à des vélos qui ne sont pas évidents à réparer par manque de pièces ou de connaissances dans les magasins. Il faut redonner vie à des vieux et beaux vélos." Le principe est simple : si le client sait identifier la panne comme une crevaison par exemple, Romain lui demande d'envoyer une photo "pour identifier les pièces que je dois ramener". Sinon, il se déplace une première fois au domicile du client pour effectuer un devis. En fonction des pannes, il se rend une seconde fois pour réparer la bicyclette. Il intervient sur tout type de vélos, des années 50 à 2020 ! "Le problème que l'on a partout en ce moment c'est d'obtenir les pièces détachées que l'on souhaite avec le boom de la prime de 50 € pour les réparations"; regrette le natif du Pays d'Auge, alors qu'il croule sous les demandes depuis son lancement le 14 septembre. "Question logistique, c'est plus facile pour le client. D'autant plus que le transport n'est pas évident s'il y a plusieurs vélos à entretenir." De la même manière qu'un camion itinérant, Rose Cambouis se déplace partout à Caen et dans les communes limitrophes : Ifs, Fleury, Bretteville/Odon... directement au domicile du client ou sur son lieu de travail. Il surfe sur la vague du vélotaff.
Et il se déplace avec le poids de sa caisse à outils à l'avant de son vélo cargo ! "Le vélo, la boîte et les outils, ça pèse environ 70 kg. C'est du sport ! Je n'ai pas besoin d'être bercé pour m'endormir", sourit le passionné. Peut-être qu'un jour, lui aussi se mettra à l'électrique. Pour l'heure, sa priorité est de trouver un atelier fixe pour rénover des vélos anciens et faire des montages sur mesure à la demande du client "pour avoir des vélos qui sortent de l'ordinaire" en plus de son activité.
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