Polémique au Havre, dans le quartier des Neiges. En début d'année, le préfet de Seine-Maritime a fait parvenir à la mairie un porter à connaissance plaçant une partie des Neiges en zone de danger. Le quartier touche le port et notamment le quai des Amériques, où sont entreposés des conteneurs pouvant contenir des matières dangereuses. Une partie du quartier des Neiges (au sud) est donc exposée à un risque et les règles d'urbanisme doivent tenir compte de ce danger.
Le zonage de la Préfecture de Seine-Maritime. - .
Jean-Paul Lecoq dénonce un manque de transparence
La municipalité doit veiller à ne pas favoriser une augmentation de la population, ne pas densifier le quartier. Dans les faits, les permis de construire visant à construire une maison ou agrandir une habitation avec une chambre sont refusés. Depuis janvier, huit permis ont été déposés en mairie et trois ont été refusés, dont un pour incompatibilité avec le PLU (Plan local d'urbanisme).
La polémique est venue de Jean-Paul Lecoq, député et conseiller d'opposition du Havre, qui reproche à la mairie de ne pas avoir informé les habitants. Il dénonce un manque de transparence et demande l'organisation d'une concertation publique.
Jean-Paul Lecoq - quartier des Neiges
Il a par ailleurs présenté un projet de loi devant l'Assemblée nationale pour considérer les stockages de matières dangereuses sur les quais comme des stockages chimiques d'une usine et ainsi appliquer la loi Bachelot. Cette dernière permet aux propriétaires de réaliser des travaux pour adapter leur logement ou se faire indemniser sur la perte de la valeur de leur bien.
La mairie réclame des études supplémentaires
Du côté de la mairie, Jean-Baptiste Gastinne, premier adjoint et à l'époque maire du Havre, explique que la municipalité conteste le zonage proposé par la préfecture et qu'elle a demandé des études complémentaires. Elle a soulevé deux pistes : la manière dont les entreprises de manutention peuvent réduire le risque et l'évaluation du risque selon où se trouve le danger sur le terminal pour revoir le zonage. Ces études, acceptées par l'État, pourraient prendre entre 18 mois et deux ans. Sur le manque d'information, Jean-Baptiste Gastinne explique que le porter à connaissance de la préfecture n'était pas totalement abouti et que la crise sanitaire n'a pas favorisé les réunions.
Jean-Baptiste Gastinne - quartier des Neiges
Une réunion d'information devrait toutefois être organisée dans les prochaines semaines pour répondre aux inquiétudes des habitants.
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