Il a élevé son art au rang de façon de vivre. Et l’a fait entrer jusque dans les couloirs du CHU où il est presque comme chez lui. Et pour cause : depuis six ans, il y est en résidence. Sylvain Groud n’est pas tombé dans la danse quand il était tout petit. Jusqu’à ses 16 ans et un vrai pari, il s’est consacré à la gymnastique. "Une amie m’a mis au défi de suivre des cours de danse avec elle. J’y suis allé." L’adolescent se révèle alors un tel danseur qu’il est repéré immédiatement.
Danser, c’est s’engager
Depuis, la danse a envahi sa vie. Non content de créer sa propre compagnie, il s’installe en résidence au CHU. En outre, depuis quatre ans, il a installé son studio de danse dans les locaux de la maison de retraite de Boucicault. Au milieu même des personnes âgées. Après une période d’adaptation, il est devenu partie intégrante des lieux, il fait partie des murs.
Comme lui faisait remarquer l’un de ses amis : il a inventé le syndrome du chat. Lorsqu’il est là, personne n’y fait attention mais on remarque toute de suite son absence. Pour Sylvain Groud, la danse s’inspire et se nourrit de tous les aspects de la vie quotidienne, même et surtout de ceux que l’on ne voudrait pas voir : la maladie et la fin.
"La danse me permet d’expliciter aux autres ma vision du monde." Pour lui danser est un engagement. Qu’importe de le faire sur les planches d’une scène ou dans les couloirs d’un établissement de santé. Au contraire, évoluer au milieu de ces personnes lui permet d’enrichir ses créations artistiques.
Samedi 15 septembre, il donnera sa vision du CHU au travers d’une déambulation insolite dans les locaux de l’hôpital.
Photo David Morganti
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