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Décès de Bernard Debré, gaulliste au franc-parler et à "l'esprit libre"

France-Monde. "Il n'avait pas sa langue dans sa poche" et aimait bousculer les codes, en politique comme en médecine: l'ancien ministre et ex-député de droite Bernard Debré est décédé à l'âge de 75 ans, a indiqué sa famille à l'AFP dimanche soir, des suites d'un cancer.

Décès de Bernard Debré, gaulliste au franc-parler et à "l'esprit libre"
L'ancien ministre et ex-député de droite Bernard Debré, le 24 janvier 2012 à Paris - Jacques DEMARTHON [AFP/Archives]

Grand urologue, Bernard Debré appartenait à l'une des illustres familles du gaullisme et de la Ve République. Il est le fils de Michel, qui fut rédacteur de la Constitution de 1958 puis le premier Premier ministre du général de Gaulle, et le frère jumeau de Jean-Louis, également ancien ministre et ex-président UMP (devenu LR) de l'Assemblée nationale et du Conseil constitutionnel.

Sa mort, des suites d'un cancer, a annoncé Le Point, a suscité immédiatement une pluie d'hommages.

Le président Emmanuel Macron a salué un "héritier du gaullisme", qui "n'hésitait jamais à sortir des cadres et à dire le vrai dès qu'il s'agissait de l'intérêt du pays": "de l'hôpital à la politique, Bernard Debré fut toute sa vie un homme d'action".

"Professeur et élu de la Nation, c'est avec la même énergie que Bernard Debré soignait les maux de ses patients et ceux de ses concitoyens. Cet humanisme qu'il puisait dans ses racines gaullistes ne le quittera jamais", a également souligné le Premier ministre Jean Castex (ex-LR).

De nombreux dirigeants à droite ont également salué son franc-parler et son "esprit libre".

"Bernard Debré était une figure majeure de notre famille politique. Il aura servi inlassablement la France par son engagement politique comme ministre, député et maire mais aussi comme grand professeur de médecine reconnu et respecté", a souligné le patron de LR Christian Jacob.

"C'était un homme droit qui n'avait pas la langue dans sa poche, un grand médecin, un gaulliste", avait auparavant twitté le député du Vaucluse Julien Aubert (LR), le député LR Eric Ciotti saluant un "homme libre, un homme politique passionné et entier, un grand médecin reconnu de tous à travers le monde" dont le "talent" et la "liberté manqueront à la France".

Le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand (LREM) a rendu hommage à un "homme chaleureux et passionné" qui inspirait "le respect de tous", le patron du parti socialiste Olivier Faure saluant aussi "un homme de bien", "courtois, fin, drôle, humain et amical".

Bernard Debré fut à partir de 1986 député d'Indre-et-Loire, département dont il a été conseiller général (RPR, devenu UMP puis LR) de 1992 à 1994. Il a été également ministre de la Coopération dans le gouvernement d'Edouard Balladur (1994-1995) et maire d'Amboise de 1992 à 2001 et député de Paris.

Bousculer la profession

Il était aussi un grand nom de la médecine: professeur d'université, il fut chef du service d'urologie de l'hôpital Cochin, à Paris, où fut notamment soigné le président François Mitterrand.

Ce chirurgien reconnu était l'auteur de nombreux ouvrages, notamment de réflexion sur l'éthique médicale: "La France malade de sa santé" (1983); "Le Voleur de la vie, la bataille du Sida" (1989); "Avertissement aux malades, aux médecins et aux élus" (2002); "Nous t'avons tant aimé. L'Euthanasie, l'impossible loi" (2004).

Dans ses textes, il n'hésitait pas à créer la polémique et bousculer la profession. En 2015, il avait reçu avec son coauteur Philippe Even un blâme de l'Ordre des médecins après la sortie de leur "Guide controversé des 4.000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux".

Les deux hommes s'étaient ensuite attiré les foudres des psychiatres en 2018 pour un livre très critique sur les antidépresseurs, présentés comme le "marché du siècle" ("Dépressions, antidépresseurs, psychotropes et drogues"), et affirmant contre l'avis de nombreux spécialistes que 80% des dépressions sont "élevées de façon délibérée au rang de maladies".

Sur la scène politique, il goûtait aussi aux prises de position tranchées, y compris lors des guerres internes au sein de la droite. Ce soutien de François Fillon avait plaidé à plusieurs reprises pour que Nicolas Sarkozy ne soit pas candidat à la présidentielle de 2017.

L'UMP n'avait "pas à se courber devant Nicolas Sarkozy" et la primaire est indispensable, estimait-il en 2014.

Chevalier de la Légion d'honneur, il était marié et père de quatre enfants.

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