Monseigneur Jean-Luc Brunin, évêque du Havre, a fait sa rentrée jeudi 10 septembre. Une rentrée particulière marquée par la crise sanitaire. Avec cette préoccupation pour l'Eglise : comment vivre en chrétien alors qu'on ne peut plus se rassembler ? "Les communautés s'installent dans une précarité permanente avec des incertitudes au quotidien", explique Jean-Luc Brunin.
Premier constat : les effectifs dans le premier degré des écoles catholiques privées sont en baisse en cette rentrée. "Ça vient de familles qui subissent la précarité. Elles n'ont pas d'autres choix que de quitter la région. Des intérimaires qui n'ont plus de travail sur le bassin havrais et vont en chercher ailleurs."
Monseigneur Jean-Luc Brunin, Evêque du Havre.
Une précarité également ressentie au Secours Catholique, avec une augmentation du nombre de bénéficiaires mais aussi des personnes qui veulent s'investir, devenir des bénévoles. C'est peut-être l'un des aspects positifs de cette crise : une plus grande solidarité. Cela se ressent aussi sur les deniers de l'Église, explique l'évêque. Ils ont augmenté de 8 % sur la période de janvier à juin par rapport à 2019. "Les fidèles ne font plus de simples dons, ils s'investissent." S'il y a davantage de solidarité, il y a également davantage de violence dans la société. "C'est une réalité mais je suis réticent au terme ensauvagement. Cela nous dispense de réfléchir à la manière dont on gère les relations sociales. Il faut comprendre les mécanismes de la violence. Il n'y a pas intrinsèquement des gens qui sont violents ou sauvages."
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