"La rentrée se prépare depuis le début du déconfinement", lance d'emblée Joël Alexandre, président de l'Université Rouen Normandie. Une rentrée évidemment toute particulière, étant donné le contexte sanitaire. Pas question de lésiner sur la sécurité. Le port du masque est obligatoire pour tous et la capacité des amphis a été réduite de moitié. Des stocks ont été constitués pour le personnel et pour les étudiants les plus précaires. Au total, plus de 600 000 euros ont été dépensés depuis le mois de mars pour l'achat de matériel de protection, de gel, ou encore pour la signalétique. À cette somme, il faut ajouter les investissements pour favoriser "l'hybridation" des enseignements. Comprenez le passage d'une partie des cours en vidéos. "Et là, je change d'unité", indique Joël Alexandre, alors que le chiffrage est encore en cours. Mais il faut compter sans doute 2,5 millions d'euros pour ces investissements, comme l'adaptation des postes informatiques, l'achat de nouveau serveur ou l'installation de matériel de visioconférence dans le "plus d'amphis possibles".
À cette heure, l'investissement se fait à budget constant, mais Joël Alexandre espère des annonces du gouvernement pour venir en aide aux universités.
Des effectifs en hausse
Aux difficultés d'accueil liées à la crise, s'ajoute une augmentation des effectifs des étudiants. Les chiffres ne sont pas encore définitifs au début du mois de septembre, mais la barre des 30 000 étudiants devrait être dépassée, soit 5 à 6 % de plus que l'an passé. Une hausse qui s'explique notamment par le fort taux de réussite au bac. "Certains ont peut-être préféré rester proches du cocon familial", estime aussi le président en raison de la crise sanitaire. En plus de l'hybridation, l'université a travaillé sur les emplois du temps pour éviter que trop d'étudiants ne se retrouvent sur le même site au même moment. Une manière aussi de désengorger les transports en commun.
Des ajustements dans les restaurants universitaires ?
Des protocoles stricts sont aussi en vigueur dans les restaurants universitaires : retrait d'une chaise sur deux ou installation des chaises en quinconce, plus de couverts en libre-service, lavage des mains obligatoires… Avec la fréquentation actuelle, le service peut être assuré quasi normalement. Mais il en sera peut-être autrement lorsque tous les étudiants auront fait leur rentrée. "Si on est confronté à des files d'attente trop importantes, on fera de la vente à emporter assise (des paniers déjà prêts à consommer dans le restaurant, NDLR) ou de la vente à emporter totale", détaille Laurent Potié, directeur adjoint du Crous Normandie. Le Crous fera des points hebdomadaires pour évaluer la situation, restaurant par restaurant, pour décider des ajustements.
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