"Il faut encaisser la nouvelle et analyser les choses", résume ce mercredi 2 septembre, Pascal Nicod, secrétaire élu CGT du Comité social et économique de Dresser Rand au Havre. Le mardi 1er septembre, Siemens Energy France a annoncé son intention de fermer l'unité de fabrication de compresseurs pour l'industrie pétrolière, où environ 300 personnes travaillent. "Le marché du pétrole est volatil et imprévisible, et Dresser Rand rencontre des difficultés en France depuis plusieurs années", explique le président de Siemens Energy France, Samuel Morillon. Si l'atelier de fabrication ferme, le site même de Dresser Rand reste ouvert, et conservera 260 personnes pour des activités de services et de maintenance.
Les 300 personnes qui vont perdre leur emploi devraient être en partie redéployées sur l'usine d'éoliennes (pales et assemblage de nacelles) que Siemens Gamesa développe au Havre pour une mise en service fin 2021 ou début 2022. Elles "seront privilégiées dans le processus de recrutement", indique Samuel Morillon. Une part des salariés concernés se verra aussi proposer un emploi sur le site de la centrale à gaz qui doit être construit à Landivisiau (Finistère). D'autres, parmi les plus âgés, bénéficieraient d'un accompagnement au départ.
"Abasourdi et écoeuré "
Pour Pascal Nicod, la crainte, c'est que cette mauvaise nouvelle en amène une autre. "À terme, j'ai peur qu'on nous dise : 'vous n'êtes pas rentables, pas viables, vous ne dégagez pas assez de profits'. Et alors là, il y aurait d'autres suppressions d'emplois. C'est ce que je crains", explique celui qui travaille pour Dresser Rand depuis 31 ans. Entreprise dans laquelle son père a d'ailleurs fait toute sa carrière.
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