[Rencontre] Il arrive de Nouvelle-Calédonie, mais "là-bas c'est l'hiver, donc pas de choc thermique, il fait même plus chaud ici !", plaisante Julien Henrard. Depuis le 10 août, il est le nouveau directeur du cabinet de la préfète de l'Orne. Un département, et même une région Normandie "où je n'avais jamais mis les pieds", confie-t-il.
Deux missions prioritaires
Ses quinze premiers jours à Alençon ont donc été mis à profit pour "s'approprier les problématiques du territoire, pour des prises de contact avec ses acteurs" : police, gendarmerie et sapeurs-pompiers sur les questions de sécurité publique et de la lutte contre la délinquance. pour lui, deux missions prioritaires : la lutte contre le Covid et la lutte contre l'insécurité, "avec des visioconférences régulières avec le ministre de l'Intérieur", précise-t-il. Dans les prochains jours, il va rencontrer les élus ornais.
Concernant le Covid, "le gouvernement nous demande de veiller à ce que le dispositif soit opérationnel pour un éventuel rebond. La situation épidémique n'est pas dramatique dans l'Orne, mais le taux d'incidence varie beaucoup", détaille-t-il, il est actuellement autour de 7. "Ce n'est pas la guerre aujourd'hui, mais il faut s'y préparer", souligne le directeur, annonçant le prochain renforcement des contrôles "là où le port du masque est obligatoire dans l'Orne". Et de préciser : "c'est une gestion commune des maires et de l'État". Les maires, dont beaucoup nouveaux élus en juin dernier, seront réunis dans quelques jours à Alençon "en plusieurs vagues, contraintes sanitaires obligent".
Concernant l'insécurité au quotidien, le directeur annonce trois actions dès le début du mois de septembre : la mise en application de l'amende forfaitaire sur les stupéfiants. "Il ne s'agit pas de démanteler des réseaux, mais de déstabiliser les lieux de trafic et de consommation", précise Julien Henrard. Ce sera aussi "une présence plus visible des forces de l'ordre, davantage à pied, pour une meilleure proximité avec la population". Enfin, le nouveau directeur de cabinet annonce engager "une lutte contre les rodéos, avec la constitution de Groupes de partenariat opérationnel, entre forces de l'ordre, population et élus, pour trouver des solutions", précise le directeur de cabinet de la préfète. Concernant la délinquance routière, il déplore les 19 morts depuis début 2020 sur les routes de l'Orne, "même s'il n'y a pas de point noir bien localisé, et c'est ce qui fait toute la difficulté, les accidents sont diffus". Des "renforts zonaux" arriveront prochainement pour aider les forces de l'ordre ornaises dans les contrôles "sur des territoires et à des horaires atypiques".
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