La position des jambes pour bien négocier les virages, les bras cachés derrière le dos pour favoriser l'aérodynamisme, la recherche de la trajectoire idéale... Ils les connait par cœur, mais Hugo Morin continue de répéter ces gestes, inlassablement, à l'entraînement, pour continuer à progresser. Monté sur quatre roues de 110 mm de diamètre - bien plus grosses que celles des rollers de loisirs "classiques" - le jeune homme de 19 ans patine au plus haut niveau pour le club de sa ville, le Roller sports Saint-Pierrais (RSSP). Une discipline parfois méconnue mais pourtant impressionnante et qui nécessite un vrai savoir-faire.
Entre sprints et courses de fond,
une discipline complète et variée
Le déclic, Hugo l'a eu quand il n'avait que sept ans, déjà dans le club où il évolue encore aujourd'hui. "Je passais mes mercredis après-midi chez mes grands-parents et ils voulaient que je pratique une activité sportive, rembobine l'athlète. Comme mon cousin faisait du roller, je suis venu essayer et j'ai accroché directement !" Plus d'une décennie plus tard, il est toujours autant séduit "par la vitesse et la sensation de glisse", et s'inflige sans rechigner les tours de piste et des séances quasi quotidiennes.
Une abnégation qui lui a permis de décrocher ses premiers succès dans les catégories jeunes, dont un titre de champion de France Junior sur la course aux points. De ces premiers podiums, il y en a tout de même un qui conserve une saveur particulière : "En 2016, en cadets, quand j'ai remporté ma première médaille aux championnats de France. En plus, cette saison-là, je m'étais cassé la clavicule donc j'avais dû arrêter de patiner pendant trois mois."
Revenu plus fort de cette blessure, Hugo Morin assure qu'il "ne pense pas à la chute" et à ses conséquences, qui peuvent être graves à plus de 50 km/h lors de certaines épreuves. "Assez complet" sur les patins, Hugo a tout de même une préférence pour le fond et les courses de longue haleine, comme le marathon.
Disputer un championnat du monde, son rêve
Encore à la recherche d'une première victoire chez les seniors, "mais pas obsédé par ça", le jeune homme rêve de championnat du monde et, pourquoi pas, de prendre l'aspiration de l'idole américaine Joey Mantia. Ses sélections régulières avec l'équipe de France viennent justement valider sa progression. Mais Hugo garde les roues sur terre : "On m'a toujours dit qu'il fallait assurer avec les études à côté, donc là je vais passer en troisième année de Staps puis je ferai un master en management du sport." Pour ses études comme sur les pistes, sa trajectoire semble toute tracée.
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